European Thyroid Association
Budapest, 7-10 septembre 2019
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Donner du sens au haut débit
Lors de ce congrès de l’ETA, le Dr Marco Medici a montré comment l’évolution technologique du séquençage à haut débit a permis, ces dernières années, de mieux définir les déterminants génétiques du fonctionnement de l’axe thyréotrope (1). La mise en place d’un consortium international a permis, en plus de la technologie, d’accroître de façon très significative le nombre de sujets étudiés et ainsi d’augmenter la puissance statistique des analyses de liaison. Cela a donné lieu à l’identification de plusieurs nouveaux gènes dont la fonction détermine à l’échelon individuel le taux de TSH et/ou de T4. Différentes perspectives découlent de ces nouvelles données. On peut imaginer dans l’avenir pouvoir mieux choisir les patients devant être traités pour une dysfonction thyroïdienne et mieux définir leurs objectifs thérapeutiques sur la base de leur profil génétique.
À plus court terme, l’identification de gènes en lien avec l’axe thyréotrope peut permettre de progresser dans la connaissance de la physiologie thyroïdienne. Le Dr Groeneweg a montré comment l’identification du gène SLC17A4, en tant que déterminant génétique du niveau de T4, a conduit à identifier son rôle dans le transport membranaire des hormones thyroïdiennes. Il est fortement exprimé au niveau digestif : des études in vitro ont montré qu’il s’agissait d’un transporteur pour la T4 et la T3. L’étude de 7 variants polymorphiques a permis de montrer que 2 d’entre eux étaient beaucoup moins efficaces pour le transport des hormones thyroïdiennes. Son rôle précis dans le métabolisme des hormones thyroïdiennes au niveau digestif reste à étudier, tout comme le rôle des autres gènes candidats identifiés par le séquençage à haut débit.
Référence :
1. Teumer A et al. Genome-wide analyses identify a role for SLC17A4 and AADAT in thyroid hormone regulation. Nat Commun 2018;9(1):4455.