Diagnostic OCT : les hyperréflectivités préépithéliales du myope

Chez le myope, une hyperréflectivité en avant de l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR) évoque plusieurs diagnostics : un néovaisseau choroïdien myopique (NVCm), une choroïdite ponctuée interne (PIC) ou un NVC sur PIC.  

Le traitement diffère en fonction du diagnostic.

Grâce à une étude incluant 45 myopes (minimum –5D) avec une baisse d’acuité visuelle récente et une lésion hyperréflective à l’OCT, X. Li a défini des caractéristiques OCT permettant de distinguer les 3 pathologies (figure).

La PIC se définit par une lésion unique ou multiple au niveau de la rétine externe ou de l’EP, sans néovaisseau identifié à l’OCT-A. À l’OCT, il n’existe pas de rupture du complexe EPR/membrane de Bruch, ni d’anomalie de transmission postérieure.

La PIC compliquée de NVC est définie par une lésion au niveau de la rétine externe impliquant la choroïde et l’EPR. Le NVC est identifiable en OCT-A. 

Le complexe EPR/Bruch est interrompu dans 70 % des cas, il existe une hypertransmission postérieure initiale puis une hypotransmission après 4 semaines.

Le NVCm est caractérisé par une néovascularisation au niveau de la rétine externe, impliquant la choroïde et l’EPR, visible en OCT-A. Le complexe EPR/Bruch est interrompu dans 89 % des cas et il existe une hypotransmission postérieure dans 100 % des cas.

En conclusion, devant une BAV du myope avec une lésion hyperréflective, la rupture du complexe EPR/membrane de Bruch est un signe franc de NVC. L’hypertransmission évoque une PIC compliquée de NVC, alors que l’hypotransmission évoque un NVCm