Envoyer à un confrère
Merci de saisir l’e-mail de votre confrère :
Cohorte française COSINUS : impact des salles de consommation sur les overdoses, les abcès et le recours aux services d’urgence chez les UDIV
L'efficacité des salles de consommation à moindre risque de drogues dédiées aux personnes qui s'injectent des drogues (UDIV) a déjà été démontrée pour les pratiques à risque VIH-VHC et l'accès aux soins des usagers. Cependant, peu de données existent sur l'impact de ces lieux dédiés et encadrés pour d'autres complications liées à la santé. Cette étude française (prévoir lien avec interview Pr Roux) a étudié l'impact de ces salles de consommation sur :
- les overdoses non mortelles,
- les abcès,
- les recours aux services d’urgences en utilisant les données de la cohorte COSINUS.
Il s’agit d’une étude longitudinale de 12 mois menée auprès de 665 UD par voie intraveineuse à Bordeaux, Marseille, Paris et Strasbourg. Les participants ont rempli des questionnaires en face à face à l'inclusion, à 6 mois et à 12 mois. Une méthode d'Heckman en 2 étapes a été utilisée pour limiter le biais de non-randomisation en comparant d'abord le groupe salle de consommation au groupe témoin, puis en calculant le ratio inverse de Mills (IMR). Trois modèles de régression logistique - ajustés pour les facteurs significatifs et pour le ratio IMR - ont été réalisés sur les 3 critères d’évaluation. Les résultats (figure) sont impressionnants, en particulier pour les abcès et les recours aux services d’urgences.
Il s'agit de la première étude qui démontre l'impact positif des salles de consommation sur les abcès et les visites aux urgences, et elle confirme leur efficacité sur la réduction des overdoses. Ces résultats sont en faveur de l’extension de ces salles de consommation pour améliorer l'environnement et la santé des usagers de drogues par voie intraveineuse.