8-11 décembre 2020 - congrès virtuel
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Le Breast Cancer Index (BCI) prédit-il mieux le bénéfice de 10 ans de tamoxifène que l’expression des récepteurs hormonaux et le Ki67 ?
L’hormonothérapie prolongée au-delà de 5 ans est une option thérapeutique pour les patientes dites à haut risque. La sélection de ces patientes est capitale et l’on peut s’aider du score CTS5 qui est un score combinant la taille, le statut ganglionnaire, l’âge et le grade tumoral. Certaines signatures moléculaires peuvent aussi prédire le risque de rechute tardive. Le Breast Cancer Index (BCI) évalue à la fois la prolifération tumorale et la fonctionnalité de la voie des œstrogènes au sein de la tumeur. Il donne à la fois une information pronostique et prédictive du bénéfice de l’hormonothérapie.
L’étude ATTOM avait randomisé entre 5 et 10 ans de tamoxifène adjuvant. Les données présentées ici ont porté sur un sous-groupe de patientes de l’étude ATTOM qui avaient un envahissement ganglionnaire. Le but de l’étude était de comparer la capacité de prédiction du bénéfice de l’hormonothérapie prolongée par la signature BCI avec l’expression des récepteurs hormonaux (œstrogènes, progestérone et androgènes) ainsi que le Ki67. Les enseignements de cette étude sont doubles. Le premier est qu’il existe une faible corrélation entre le BCI et l’intensité d’expression des récepteurs hormonaux (RO, RP, RA) et une absence de corrélation avec le Ki67. Le deuxième est que l’amplitude du bénéfice d’une hormonothérapie prolongée par tamoxifène est corrélée au niveau du score BCI initial, à la différence du niveau d’expression des RO, RP, RA ou du Ki67. Ces données sont donc intéressantes. Une étude similaire serait importante dans la population sans envahissement ganglionnaire mais l’analyse a été réalisée de façon post-hoc et les effectifs plus limités de la population sans envahissement ganglionnaire ne donnaient pas la puissance statistique suffisante.