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Urgences en ophtalmologie : Rapport SFO 2018, Pr Bourges

D'après Bourges JL et al., Rapport SFO 2018, actualisé

Bien évidemment, il est difficile de résumer en quelques lignes la présentation de ce Rapport de la SFO 2018 mené par le Pr Jean-Louis Bourges, responsable des urgences ophtalmologiques de l’AP-HP. Voici cependant quelques éléments fort intéressants qui ont été énoncés pendant cette présentation. 

La définition des urgences est à la fois sociétale et médicale et très différente selon les interlocuteurs (médecins, soignants, administratifs, patients, tutelles, etc.). Le Pr B. Cochener a créé un questionnaire d’accueil à l’urgence destiné aux patients en DSNPO (demandes de soins non programmés ophtalmologiques) pour tenter de mieux définir l’urgence ophtalmologique, les principales causes et responsabiliser les patients. La concordance entre le niveau ressenti et le niveau réel du diagnostic était de 40 %.  

On estime, selon l’étude du Dr J.B. Rottier et al., à environ 10 millions par an  le nombre de DSNPO. Environ 5 millions seraient vues par les pharmaciens, 3 millions par les généralistes, 800 000 par les ophtalmologistes libéraux, 500 000 par les systèmes d’urgence institutionnels, et le reste serait de l’automédication. 

La progression estimée des DSNPO de 4 à 6 % par an suit la courbe de progression des urgences générales et des DSNPO européennes. En 80 ans de vie, il est estimé qu’un(e) Français(e) consultera 4 fois pour une DSNPO. La traumatologie représente actuellement 1 urgence ophtalmologique sur 5, et sa part a considérablement diminué depuis l’an 2000. En revanche, les accidents sous lentilles et les kératites infectieuses augmentent. 

Environ 80 % des patients en DSNPO présentent l’un des 4 symptômes suivants : rougeur, douleur, altération ou baisse visuelle, larmoiement. L’épidémiologie des DSNPO est présentée sur la figure.SFO-Urgence-Diapositive0.PNG La conjonctivite constitue la première cause. 

Selon le Pr F. Behar-Cohen, la réduction globale du temps d’attente aux urgences pour les DSNPO serait optionnelle (car une décision politique, une volonté organisationnelle), mais gérer le temps d’attente serait un devoir médical et éthique. Les Prs C. Speeg-Schatz, C. Dot, M. De Smet, P.Y. Robert ont présenté respectivement les urgences pédiatriques, les urgences en contexte de guerre, les autres modèles européens, et l’enseignement des urgences. Les urgences selon les pathologies ont été également brillamment exposées par les autres orateurs. Reste maintenant à lire le rapport pour toute information complémentaire !



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