Envoyer à un confrère
Merci de saisir l’e-mail de votre confrère :
Place du PET-scan dans le bilan d’extension des CPC
Faut-il avoir fait un TEP-scan pour pouvoir conclure qu’un CPC est localisé au thorax ? Les études de chimio-radiothérapie des CPC sont antérieures à l’utilisation du PET-scan. Le CPC est, même localisé, une maladie micrométastatique… C’est la question que se sont posés les investigateurs de l’étude CONVERT.
L’étude CONVERT est une étude internationale de phase III qui a comparé deux schémas de radiothérapie : bifractionnée (45 Gy en 30 fractions) et monofractionnée (66 Gy en 33 fractions), en association avec une chimiothérapie concomitante. L’irradiation thoracique démarrait avec le deuxième cycle de chimiothérapie par cisplatine-étoposide (4 à 6 cycles). L’irradiation crânienne prophylactique était proposée si indiquée. Le TEP-scan était facultatif.
L’analyse a porté sur 231 patients dont le bilan d’extension ne comportait pas de TEP-scan et 309 patients dont le bilan d’extension avait comporté un TEP-scan. Le groupe TEP-scan avait un taux de LDH plus bas, un GTV (Gross Tumour Volume) plus faible, et avaient plus fréquemment reçu 6 cycles de chimiothérapie. Ni la survie globale (HR = 0,87 ; IC95 : 0,70-1,08 ; p = 0,192), ni la survie sans progression (HR = 0,87 ; IC95 = 0,71-1,07 ; p = 0,198) ne différaient selon que le bilan préthérapeutique avait comporté un TEP-scan ou non.
L’étude CONVERT n’était certes pas planifiée pour évaluer l’impact du TEP-scan dans le bilan du CPC, et la puissance de cette analyse est vraisemblablement insuffisante. Ces résultats ont toutefois le mérite de soulever à nouveau une question non résolue : faut-il exclure d’une stratégie potentiellement curatrice de chimio-radiothérapie les patients chez qui seul le TEP-scan a permis de découvrir une ou plusieurs localisations métastatiques ?