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Plan de coupe dans l’IRM des sacro-iliaques : 2, c’est mieux
De nombreuses situations, en dehors de la SpA, sont associées à la présence d’œdèmes osseux sur l’IRM des sacro-iliaques (atteintes mécaniques, grossesse, fractures, etc.), et la présence d’un petit œdème osseux est souvent d’interprétation difficile. Jusqu’à 1/3 des sportifs de haut niveau peuvent ainsi présenter un œdème compatible avec la définition de la sacro-iliite selon l’ASAS. De plus, un effet de volume partiel ou des variations anatomiques font que les coupes dans le plan coronal sont parfois insuffisantes pour trancher.
Une équipe danoise a regardé la fréquence et la topographie de l’œdème osseux non spécifique en combinant 2 plans de coupes perpendiculaires dans 2 cohortes de jeunes athlètes (20 coureurs occasionnels et 22 hockeyeurs professionnels). Un œdème osseux dans les 2 plans perpendiculaires est trouvé chez 25 % et 27 % des patients de chacun des groupes respectifs, essentiellement dans la région sacrée antérieure et supérieure. Un œdème osseux associé à une anomalie constitutionnelle de la sacro-iliaque (effet de volume partiel, insertion ligamentaire iliaque profonde, kyste intra-osseux, anomalie transitionnelle lombosacrée) est observé chez 20 à 36 % des athlètes, essentiellement dans la région iliaque postérieure et inférieure. En regardant ces 2 plans de coupe, la proportion de patients ayant des lésions répondant à la définition de la sacro-iliite selon l’ASAS diminue de 30 à 20 % chez les coureurs après l’effort, de 41 à 18 % chez les hockeyeurs.
Une cohorte avec un effectif certes réduit, mais qui confirme la fréquence élevée de l’œdème osseux des sacro-iliaques chez les sportifs. Cet œdème est parfois artéfactuel, et se révèle préférentiellement situé dans des zones de contrainte qu’il peut donc être intéressant de connaître pour limiter le risque de faux positifs.