Une rémission après intensification du traitement antirétroviral par DTG + MVC et vitamine PP…

À chaque conférence, on assiste à la présentation d’un nouveau cas isolé de rémission… cette fois, sans allogreffe ou autre thérapie génique, juste avec une intensification par DTG et MVC et de la vitamine PP (nicotinamide), pour en théorie réverser la latence, diminuer le réservoir, protéger les cellules de l’apoptose et stimuler l’immunité. Le patient, décrit et inclus dans l’étude SPARC-7 (NCT02961829) interventionnelle et multicentrique sur l’exploration de la virémie résiduelle, est un HSH de 35 ans, diagnostiqué en octobre 2012 avec une CV à 20 221 copies/mL et des CD4 à 372/mm³. Il est traité 2 mois plus tard avec AZT + 3TC + EFV, puis en 2014 traité par TDF + 3TC + EFV sans échec virologique ou interruption thérapeutique. En septembre 2015, le patient est inclus dans l’étude : les CD4 sont à 720/mm³, la CV contrôlée et le tropisme R5. Après une intensification de son traitement par DTG + MVC+ Vit PP pendant un an, il revient ensuite à son traitement non intensifié, avant de l’arrêter en mars 2019. Après un peu plus d’un an d’interruption, la CV est toujours contrôlée, l’ADN total dans les PBMC est indétectable, les cultures sont négatives, l’activation des CD8 a diminué et le signal du test sérologique combiné Ag/Ac (Architect) diminue sans se négativer depuis l’intervention, même pendant l’interruption thérapeutique.

Il est cependant bien trop tôt pour crier victoire après juste un an d’interruption devant un cas isolé, sans description des autres cas inclus dans la même stratégie (une trentaine). D’autre part, ce profil, bien que rare, s’observe en dehors de cette stratégie d’éradication virale.