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CheckMate 9LA : chimiothérapie associée au nivolumab et à l’ipilimumab, nouvelle option de 1re ligne pour les CBNPC

D'après Reck M et al., abstr. 9501, actualisé

L’immunothérapie par pembrolizumab, seule ou associée à la chimiothérapie, est aujourd’hui le standard thérapeutique de 1re ligne pour la prise en charge des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules métastatiques, quelle que soit l’histologie tumorale.

En ce qui concerne les associations pembrolizumab et chimiothérapie, les protocoles évalués dans les essais princeps étaient :

- la combinaison de sels de platine +pémétrexed + pembrolizumab pour les cancers bronchiques non à petites cellules non épidermoïdes, avec 4 cycles d’induction, suivis d’un entretien par pémétrexed et pembrolizumab jusqu’à toxicité ou progression ;
- la combinaison de carboplatine + paclitaxel + pembrolizumab pour les cancers bronchiques non à petites cellules épidermoïdes avec 4 cycles d’induction, suivis d’un entretien par pembrolizumab.

Ces stratégies, si elles permettent d’éviter une progression tumorale précoce sous immunothérapie, peuvent s’associer à un risque d’événements indésirables lié à l’administration de la chimiothérapie au long cours, notamment le pémétrexed.

L’essai CheckMate 9LA a évalué une stratégie avec moins de chimiothérapie, seuls 2 cycles de chimiothérapie à base de sels de platine associés à une double immunothérapie par nivolumab (360 mg toutes les 3 semaines) et ipilimumab (1 mg/kg toutes les 6 semaines), contre 4 cycles de chimiothérapie (avec entretien pour les carcinomes non épidermoïdes). Cette combinaison d’immunothérapies s’associe à un bénéfice en survie globale, quel que soit le niveau d’expression de PD-L1, ce que démontre l’essai CheckMate 227, avec des données actualisées lors du congrès.

Au total, 719 patients ont été randomisés entre les 2 bras de l’essai, avec une stratification sur l’expression de PD-L1 (< 1 % versus ≥ 1%), le sexe, et l’histologie tumorale. Les résultats montrent un bénéfice en survie sans progression et en survie globale significatif pour l’association chimiothérapie + nivolumab + ipilimumab, avec des médianes respectivement de 15,6 versus 10,9 mois (HR = 0,66 ; IC95 : 0,55-0,80) et de 6,7 versus 5,0 mois (HR = 0,68 ; IC95 : 0,57-0,82). Le bénéfice était retrouvé dans tous les sous-groupes, notamment dans les 2 histologies épidermoïde et non épidermoïde et quelle que soit l’expression de PD-L1. Il n’y avait pas de sur-risque de progression ou de mortalité précoce dans le bras expérimental.

Le profil de tolérance de l’association chimiothérapie + nivolumab + ipilimumab était conforme aux données précédemment rapportées.

En conclusion, ces résultats montrent l’efficacité d’une nouvelle stratégie de traitement associant immunothérapie et chimiothérapie en 1re ligne, avec une désescalade thérapeutique sur la chimiothérapie, ce qui répond à un besoin de pratique clinique, et une immunothérapie combinée avec le potentiel d’un plateau de survie à long terme, quels que soient le niveau d’expression de PD-L1 ou l’histologie tumorale.

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