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Covid-19 et cancer, les premières cohortes se dévoilent : États-Unis, Covid-19 Cancer Consortium

D'après Warner J et al., abstr. LBA110, actualisé

L'étude de cohorte Covid-19 et Cancer Consortium (CCC19) comprend des patients atteints de tumeurs solides ou hématologiques signalés dans les établissements universitaires et communautaires (majoritairement États-Unis (88 %), Canada (5 %) et Espagne (7 %)). Sur les 1 035 enregistrements entrés dans la base de données CCC19 pendant la période d'étude, 928 patients ont rempli les critères d'inclusion pour l’analyse. L'âge médian était de 66 ans (IQR 57-76), 279 (30 %) étaient âgés de 75 ans ou plus, et 468 (50 %) étaient de sexe masculin. Les malignités les plus fréquentes étaient le sein (21 %) et la prostate (16 %), on relève seulement 10 % de cancers bronchiques dans cette cohorte. 366 (39 %) patients étaient sous traitement anticancéreux actif, et 396 (43 %) avaient un cancer actif (mesurable). Lors de l'analyse (7 mai 2020), 121 (13 %) patients sont décédés. Dans l'analyse de régression logistique, les facteurs indépendants associés à l’augmentation de la mortalité des patients à 30 jours étaient les suivants (cf. Zoom) : augmentation de l'âge, sexe masculin, statut tabagique, nombre de comorbidités ≥ 2, ECOG ≥ 2, cancer évolutif et traitement par azithromycine + hydroxychloroquine. En revanche, l’origine ethnique, l’obésité, le type de cancer, le type de thérapie anticancéreuse et les interventions chirurgicales récentes n'étaient pas associés significativement au risque de décès. La mortalité toutes causes confondues à 30 jours et les maladies graves dans cette cohorte étaient significativement plus élevées que celles précédemment rapportées pour la population générale et étaient associées à des facteurs de risque généraux ainsi qu'à ceux propres aux patients atteints de cancer. L’épidémie se propageant encore aux États-Unis, les auteurs recensent au 16 mai 2020 déjà 2 143 cas, soit près du double de leur cohorte initiale, et c’est la raison pour laquelle un suivi plus long est nécessaire pour mieux comprendre l'impact de la Covid-19 sur les résultats chez les patients atteints de cancer, y compris la capacité à poursuivre des traitements anticancéreux spécifiques. 


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