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Étude de phase III, JCOG1205/1206, comparant irinotécan/cisplatine (IP) contre étoposide/cisplatine (EP) dans les carcinomes neuroendocrines de haut grade du poumon complètement réséqués

D'après Kenmotsu H et al., abstr. 9006, actualisé

Dans la classification de l’OMS, le cancer du poumon à petites cellules (CPC) et le carcinome neuroendocrine à grandes cellules (CNEGC) sont considérés comme des tumeurs neuroendocrines de haut grade du poumon. Bien qu’il n’y ait pas eu d’essais randomisés évaluant la chimiothérapie adjuvante chez les patients atteints de CNEGC réséqué, l’association étoposide-cisplatine (EP) a été considérée comme un traitement standard pour cette population. L’étude JCOG 9511 réalisée chez des patients atteints de CPC avait montré la supériorité de l’association irinotécan-cisplatine (IP) par rapport à la combinaison EP chez les patients japonais présentant un CPC de stade étendu. L’étude actuelle compare chez des patients atteints d’un CNEGC ou d’un CPC en résection complète soit de l’étoposide (100 mg/m2, J1-J3)-cisplatine (80 mg/m2, J1) en adjuvant, soit de l’irinotécan (60 mg/m2, J1, J8, J15)-cisplatine (60 mg/m2, J1).

Le critère d’évaluation principal est passé de la survie globale (SG) à la survie sans rechute (SSR) pendant la période d’étude. 

221 patients, d’âge médian de 66 ans, stade pathologique I (54 %), CPC (53 %), ont été randomisés entre EP (n = 111) ou IP (n = 110). L’essai a été interrompu de façon prématurée après la seconde analyse intermédiaire. Avec un suivi médian de 24,1 mois, la SSR à 3 ans était de 65,4 %, contre 69,0 %, avec un HR de 1,076 (p = 0,61). 

La SG à 3 ans était de 84,1 %, contre 79,0 %, avec un HR de 1,539. Cette étude n’a pas réussi à montrer la supériorité de l’association IP par rapport à la combinaison EP chez les patients porteurs de tumeurs neuroendocrines de haut grade ayant bénéficié d’une résection complète. L’association EP reste le traitement standard pour cette population. En dépit des résultats négatifs, cette étude reste intéressante par le nombre de malades inclus porteurs de ces tumeurs rares, et le groupe contrôle donne une idée précise des données de survie dans des conditions d’étude randomisée.


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