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PHERGAIN : adapter la chimiothérapie néoadjuvante à la réponse au TEP scanner

D’après Cortes J et al., abstr. 503, actualisé

L’essai PHERGAIN visait à moduler la stratégie néoadjuvante pour des patientes ayant un cancer du sein HER2 surexprimé de plus de 1,5 cm de diamètre en fonction de la réponse au TEP scanner après 2 cycles de traitement. Un total de 356 patientes a été inclus. Toutes les patientes avaient une évaluation par TEP scanner de la réponse tumorale après 2 cycles de traitement. Les patientes étaient randomisées selon un ratio de 4 (bras B) pour 1 (bras A) entre 6 cures de TCHP (docétaxel, carboplatine, trastuzumab et pertuzumab) ou 2 cycles de pertuzumab et trastuzumab (PH) (sans chimiothérapie) suivi d’un traitement adapté à la réponse au TEP scanner : poursuite du PH seul (6 cures) en cas de réponse au TEP ou passage à 6 cures de TCHP en cas de non-réponse. Les patientes ayant reçu uniquement des anticorps sans chimiothérapie en néoadjvuant et dont la tumeur n’était pas en réponse histologique complète pouvaient recevoir une chimiothérapie (6 cures de TCHP). 

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Le co-critère de jugement principal était la réponse histologique complète dans le bras B en réponse TEP scanner (patiente n’ayant reçu aucune chimiothérapie). Avec un taux de 37,9 % (86/227 patientes), ce critère était atteint, permettant de rejeter l’hypothèse nulle d’un taux de moins de 20 %. Les patientes du bras B étaient considérées comme répondeuses au TEP scanner dans 79,4 % des cas.

Globalement le taux de réponse complète histologique (RCH) était de 57,7 % dans le bras A, c’est-à-dire les patientes traitées d’emblée par 6 cycles de chimiothérapie et double blocage et seulement de 35,4 % (p < 0,01) dans l’ensemble du bras B c’est-à-dire en commençant juste par le double blocage et adjonction de chimiothérapie selon la réponse au TEP scanner.

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Le taux de conservation mammaire était identique entre les bras de traitement.

Au total, l’évaluation précoce de la réponse par TEP scanner permet de sélectionner un groupe de 40 % de patientes pouvant obtenir un taux de RCH élevé sans chimiothérapie et donc de diminuer la toxicité de ce traitement. Cependant, cette modulation selon le TEP scanner ne semble pas compenser le possible sous-traitement d’une majorité de patientes. Seuls les résultats de la survie sans événement, qui ne sont pas encore disponibles, permettront de dire si cette stratégie n’est pas sous-optimale. De plus, cette stratégie ne tient pas compte de l’utilisation actuelle du T-DM1 en adjuvant en l’absence de RCH.


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