La prévalence du psoriasis chez les adultes américains est d'environ 3 %. 

De nombreux patients atteints de psoriasis bénéficient d'un traitement systémique (biothérapies ou autres).

Le psoriasis est associé à un risque accru de développer un rhumatisme psoriasique. Certains patients souffriront d'arthrite psoriasique avant l'apparition des symptômes cutanés, mais environ 30 % des patients présenteront une atteinte articulaire 10 ans après les manifestations cutanées.

Cette étude a évalué les taux d’incidence du rhumatisme psoriasique chez les patients atteints de psoriasis après un traitement biologique par rapport aux patients qui ne prennent pas de biologiques.

Les patients ont été répartis en 3 groupes de médicaments biologiques (inhibiteur de l'IL-12/23, n = 1372 ; inhibiteur de l'IL-23, n = 122 ; inhibiteur du TNF-alpha, n = 4 751) et un groupe de contrôle ne recevant pas de traitement biologique.

Les taux de patients atteints de rhumatisme psoriasique ont été comparés entre le groupe traité par les biothérapies et les groupes témoins respectifs.

Les inhibiteurs de l'IL-23 et les inhibiteurs de l'IL-12/23 ralentissent les taux de progression vers le rhumatisme psoriasique.

Les inhibiteurs de l'IL-23 et de l'IL-12/23 apportent plus de bénéfice contre la progression de la maladie articulaire que les inhibiteurs du TNF-alpha.

Les limites de l'étude étaient l'absence de mesures de la gravité du psoriasis PASI, des facteurs de risque supplémentaires de PsA, des données sur les inhibiteurs de l'IL-17 et des pertes de suivi.

Ce travail apporte des arguments en faveur du traiter d’un patient qui présente un psoriasis cutané par un traitement biologique, pour prévenir ou retarder l’apparition d’un rhumatisme psoriasique dans l’évolution de sa maladie. Toutefois de nombreux biais justifient la réalisation d’autres études prospectives avec des populations bien caractérisées sur les différents facteurs associés au développement d’un rhumatisme psoriasique.