SECUKI dans les “Spondy” : pour les petits aussi !
Les anti-TNF peuvent être utilisés dans les formes juvéniles de spondyloarthrite axiale et de rhumatisme psoriasique. Les anti-IL-17 n’avaient pas encore ces indications. Cette étude de phase III (JUNIPERA) avait donc pour objectif d’évaluer l’efficacité du sécukinumab dans ces 2 pathologies.
Comme souvent en pédiatrie (withdrawal design), le protocole permettait aux 86 enfants et adolescents de recevoir le traitement à l’étude pendant une première période thérapeutique ouverte de 12 semaines (run-in period). Les enfants et adolescents qui ont répondu au sécukinumab, c’est-à-dire ayant satisfait les critères de réponse Juvenile Idiopathic Arthrtitis American College of Rheumatology (JIA ACR) 30 à l’issue des 12 premières semaines, étaient randomisés dans une deuxième période en aveugle en 2 groupes : placebo ou poursuite du sécukinumab. La dose de sécukinumab, au cours des 2 périodes, était adaptée au poids des patients (75 mg si < 50 kg, 150 mg si ≥ 50 kg).
Le critère de jugement principal (figure) était le temps avant une poussée dans la deuxième période thérapeutique en aveugle. En cas de poussée, les patients passaient dans une troisième période thérapeutique et recevaient à nouveau du sécukinumab en ouvert. Au cours de cette deuxième période, il y a eu 21 poussées parmi les 38 patients recevant le placebo, et 10 poussées parmi les 37 recevant le sécukinumab. Le risque de poussée était réduit de 72 % avec un Hazard Ratio (HR) de 0,28 ; IC95 : 0,13-0,63 ; p < 0,001. L’amélioration observée semblait comparable chez les enfants et adolescents atteints de spondyloarthrite axiale juvénile et ceux atteints de rhumatisme psoriasique juvénile. Il n’y avait pas d’alerte particulière sur la tolérance du traitement, et il n’y a eu qu’une réaction au site d’injection sous sécukinumab. Un épisode d’uvéite de novo était rapporté sous sécukinumab, alors que d’autres enfants ayant des antécédents d’uvéite n’avaient présenté aucune rechute d’uvéite. Un unique enfant a présenté un tableau digestif qui a conduit à un diagnostic de maladie de Crohn.
Le sécukinumab semble donc efficace dans ces 2 formes d’arthrite juvénile idiopathiques et pourrait donc venir étoffer l’arsenal thérapeutique dans ces maladies.







