Donnons une chance aux NK !
La seule immunothérapie qui fonctionne dans les LAM, c’est bien connu, c’est la greffe.
La 1re vague de bispécifiques activant les lymphocytes T contre le CD33 ou le CD123 a été décevante, les inhibiteurs de checkpoint (PD1/PDL1) n’apportent rien d’autre que de la toxicité (encore montrée cette année à l’ASH, voir P. Montesinos et al., abstr. 738) et on n’a pas encore vu la couleur d’un CAR-T.
Et si c’était la place pour les NK ?
Un essai de phase I évaluant un anticorps bispécifique anti-CD16A/CD123 a rapporté 4 réponses complètes sur 12 patients en rechute ou réfractaires, traités dans les 2 dernières cohortes d’escalade de doses, incluant 3/6 patients avec la dose la plus élevée. L’anticorps est administré × 1/sem. et la tolérance est excellente. Je l’ai testé pour vous, ça fonctionne, en effet.
Pour aller un plus loin avec les NK, une étude montre que leur cytotoxicité est corrélée à certains sous-types moléculaires de LAM. En effet, les échantillons avec mutations de BCOR et surtout de la voie RAS/MAPK présentent une sensibilité accrue à l’attaque des NK. L’analyse transcriptionnelle en cellule unique montre que l’état d’activation des NK est plus marqué dans ces 2 sous-types moléculaires (voir H. Duàn et al., abstr. 329).
À suivre de près donc !














