L’inflammation est-elle une bonne cible ?
Assurant 2 des 5 présentations de cette session consacrée aux SMD, G. Garcia-Manero nous explique à nouveau à quel point cibler directement l’inflammation des SMD pourrait s’avérer être une bonne idée.
La piste explorée ici se base sur l’utilisation par voie orale du DFV890, un inhibiteur sélectif de la voie NLRP3, conduisant à la production massive de cytokines inflammatoires, comme l’IL1β, et décrites comme activées depuis longtemps dans les SMD de faible risque et les LMMC.
Avec cette mise à jour et sur une cohorte totale de 44 patients, ils présentent une bonne tolérance à la dose de 25 mg avec une réduction significative de la CRP et des niveaux d’IL-6, d’IL-18 et d’IL-1RA en particulier en cas de présence d’une mutation de TET2, pouvant alors servir de biomarqueur prédisant l’efficacité du traitement.
Selon les critères IWG 2006, les réponses érythroïdes restent cependant rares dans la cohorte traitée à 25 mg (2 patients, soit 10 %). L’inflammation semble donc bien “ciblée”, mais dans cette cohorte de patients lourdement transfusés et enrichie en mutation de SF3B1, les auteurs n’ont pas pu observer les réponses espérées. Ils ne se découragent pas pour autant et proposent de positionner cette molécule sur une population adaptée, de préférence indépendante des transfusions et raisonnablement enrichie en mutations de TET2 afin de ne pas jeter trop vite cette option au fond du placard…














