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mFOLFIRINOX versus gemcitabine-nab-paclitaxel en péri-opératoire : match nul !

D’après Sohal D et al., abstr. 4504, actualisé

Les cancers du pancréas résécables sont définis par l’absence de contact vasculaire ou un contact veineux limité (≤ 180°) sans déformation (Tempero MA et al. J Natl Compr Canc Netw 2017). En situation adjuvante, le mFOLFIRINOX est devenu le standard chez les patients en bon état général (Conroy T et al. N Engl J Med 2018). Par rapport à la gemcitabine seule, la combinaison gemcitabine plus nab-paclitaxel (GEMNAB) était associée à un bénéfice en survie sans récidive (selon les investigateurs, mais non en relecture centralisée) et en survie globale, mais moindre que le mFOLFIRINOX (Tempero MA et al. ASCO® 2019)

L’étude de phase II randomisée SWOG S1505 a comparé ces 2 chimiothérapies en péri-opératoire (3 mois en préopératoire et 3 mois en postopératoire) chez les patients avec un adénocarcinome du pancréas résécable. Le critère de jugement principal était la survie globale.

D’octobre 2015 à avril 2018, 147 patients ont été inclus dans cette étude. Un patient a retiré son consentement et 44 (30 %) étaient inéligibles : 43 à la relecture radiologique centralisée (déformation veineuse, contact artériel et/ou métastase le plus souvent) et un en raison de l’histologie définitive (cancer biliaire). Au total, 102 patients ont été analysés.

Le déroulement de l’étude et les résultats principaux sont détaillés dans le tableau. Les taux d’événements indésirables de grade 3-4 étaient globalement similaires dans les 2 bras avec un peu plus de neutropénie dans le bras GEMNAB (préopératoire : 38 versus 19 % ; postopératoire : 27 versus 0 %), mais moins de nausées/vomissements et diarrhée (préopératoire : 9 versus 17 % ; postopératoire : 4 versus 6 %).

En conclusion, les données de cette étude suggèrent une équivalence des 2 protocoles de chimiothérapie en termes d’efficacité comme de tolérance. En intention de traiter, presque trois quarts des patients peuvent être opérés à visée curative et environ la moitié des patients peuvent recevoir une chimiothérapie adjuvante. Les données de survie globale ne sont pas comparables à celles rapportées dans les essais adjuvants APACT et PRODIGE 24 dans lesquels les patients étaient inclus en postopératoire après un nouveau scanner et un dosage du CA 19-9. 

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