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Sécurité à long terme du ganglion sentinelle dans les cancers du col de l’utérus de stade précoce

D'après Balaya V et al., abstr. 6006, actualisé

Les études SENTICOL, coordonnées par les chirurgiens français, ont démontré la faisabilité du ganglion sentinelle dans les cancers du col. On manque cependant de données sur la survie globale (SG) pour préconiser l’utilisation de cette approche dans les cancers du col en routine en dehors d’un essai clinique. La lymphadénectomie pelvienne (LP) reste l’approche standard pour les cancers du col opérés à un stade précoce. L’objectif principal de l’étude rapportée ici est de comparer la survie sans maladie (DFS) et la survie spécifique (DSS) du ganglion sentinelle (GS) par rapport au curage pelvien. Au total, 345 patientes atteintes d’un cancer du col de stade IA1 à IIA1 issues des cohortes SENTICOL 1 et 2 ont été incluses. Les patientes ayant un ganglion envahi par des cellules tumorales étaient exclues. Finalement, 87 patientes ont eu un GS bilatéral et 172 ont une LP bilatérale. Les caractéristiques cliniques et thérapeutiques étaient similaires dans les 2 groupes, même s’il y avait un peu plus de petits stades et moins d’emboles dans le groupe GS. Trois patientes (3,4 %) du groupe GS ont rechuté sous forme d’une atteinte ganglionnaire contre seulement 1 (0,6 %) dans le groupe LP. Aucune différence n’est notée pour la DFS qui varie entre 85 % (GS) et 80 % (LP) avec un HR = 1,67 ; IC95 : 0,71-3,94) ; p = 0,24. De même, la DSS est strictement superposable dans les 2 groupes avec 91 % (GS) et 97 % (LP). Les auteurs concluent que la survie est identique pour les patientes sans atteinte ganglionnaire, quelle que soit l’approche retenue pour l’évaluation ganglionnaire. Deux essais de phase III (SENTICOL III et SENTIX) sont en cours pour valider définitivement la faisabilité du ganglion sentinelle dans les cancers du col opérés à un stade précoce. 


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