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Olorofim : enfin un espoir pour les IFI rares à filamenteux multirésistants !

D’après Lanternier F et al., poster E0594, Hammond S et al., poster E0590, Warris A et al., abstr. O1222, Faure E et al., abstr. O1223, et Slavin M et al., abstr. O1135, actualisés

L’olorofim, nouvel antifongique de la classe des orotomides qui inhibent la synthèse de la pyrimidine fongique, semble particulièrement intéressant pour traiter des infections fongiques invasives (IFI) rares, causées par des champignons multirésistants dans lesquelles les patients sont souvent en impasse thérapeutique. L’olorofim n’est pas actif sur les levures, mais il est très actif sur les filamenteux, sauf les Mucorales. 

F. Lanternier a présenté des données d’activité in vitro de l’olorofim sur des champignons filamenteux collectés par le Centre national de référence des mycoses invasives et antifongiques (CNRMA) (poster E0594). Une souche était considérée sensible en cas de CMI ≤ 0,5 mg/L. Plus de 160 isolats cliniques d’espèces nouvelles ou difficiles à traiter ont été testés, comprenant en majorité Aspergillus spp. et Fusarium spp. (figure 1). Les résultats montrent des CMI très basses pour la très grande majorité des souches. Des espèces habituellement multirésistantes, comme Fusarium, Scedosporium et certains Aspergillus non fumigatus,se sont révélées sensibles in vitro à l’olorofim. De même, les isolats d’Aspergillus fumigatus résistants aux azolés étaient tous sensibles à l’olorofim. Il faut noter qu’au sein des Fusarium, les complexes F. dimerum et F. solani avaient des CMI élevées, alors que F. fujikuroi et F. oxysporum étaient sensibles.

S. Hammond a rapporté en poster le cas de 5 infections à Scopulariopsis spp., moisissure environnementale pouvant parfois provoquer des IFI, notamment chez les patients immunodéprimés, et fréquemment résistante aux azolés et aux polyènes (poster E0590). Dans cette série, l’olorofim a permis d’obtenir 2 réponses partielles et 3 réponses complètes à J84, dont une chez un patient ayant une IFI à Microascus spp., forme téléomorphe de Scopulariopsis, et l’autre chez une femme infectée par S. brevicaulis après transplantation pulmonaire, chez qui les images de fibroscopie bronchique à J4, J10 et J22 sont assez impressionnantes (figure 2).


D’autres cas ont été discutés en session orale, comme celui d’une enfant de 8 ans traitée pour une leucémie myéloïde aiguë responsable de très nombreuses complications infectieuses, dont une infection disséminée à A. fumigatus résistant au voriconazole, avec localisations pulmonaires et au système nerveux central, traitée avec succès par 9 mois d’olorofim (A. Warris A et al.) ; une série de 17 patients (dont 9 immunodéprimés) infectés par Lomentospora prolificans (M. Slavin et al.) en impasse thérapeutique avec un taux de réponse de 47 % sous olorofim et un bénéfice, même chez des patients ayant une maladie agressive et progressive, ou encore les 3 cas d’infection à Microascus spp. présentés dans la communication d’Emmanuel Faure (cf. interview)

Même s’il s’agit de cas anecdotiques, il semble bien que l’olorofim apporte de nouvelles perspectives pour des infections qui semblaient au-delà de toute solution thérapeutique.


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