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La relève est à l’EULAR, mais pour combien de temps ?


Les communications s’enchaînent et de nombreux jeunes rhumatologues français en formation, internes et chefs de clinique, interviennent au cours de ce congrès de l’EULAR. Au total, d’après la section “Rhumatologue en Formation” (REF) du site de la SFR, cela représente 14 communications orales, 37 communications affichées et “notre” Marie Kostine, alias “Bordeaux”, en première page du journal de l’EULAR du 13 juin !

La relève est bien présente, et cela montre le dynamisme des jeunes rhumatologues en formation et de leurs encadrants. Mais pour combien de temps encore ?

La question est légitime. En effet, la réforme du 3e cycle, débutée en 2017, propose un programme de formation théorique en 1re année puis une formation échographique en 2e année, avec des évaluations qui occupent les internes une bonne partie de leur temps. Puis la 3e année arrive, et une thèse d’exercice doit être soutenue avant le passage en 4e année. Même si vous avez réfléchi sur un sujet avec l’interne dès la 1re année, le délai reste court pour réaliser un travail de qualité sur le peu de temps qui lui reste. Le temps nécessaire pour ce travail de recherche pourrait être encore réduit si un stage chez le praticien doit être mis en place dès la 2e ou la 3e année de DES. Á cela s’ajoute la disparition du mémoire qualifiant le DES de spécialité qui devait porter sur un sujet différent de celui de la thèse. Par conséquent, la quantité, voire la qualité de travaux de recherche menés puis présentés par les internes, pourrait s’en ressentir. En ce qui concerne les chefs de clinique assistants, la question de leur maintien en nombre et en répartition sur les différentes spécialités reste en suspens, car la réforme prévoit une 4e année d’autonomisation correspondant à un post-internat pour tous. De surcroît, les invitations aux congrès par les industriels, qui diminuent déjà depuis quelques années, seront encore plus restreintes pour les internes. Les sociétés savantes proposent des bourses pour participer aux congrès, mais elles ne sont pas suffisantes pour financer tous les jeunes dont la communication est acceptée.

Au final, le nombre de jeunes rhumatologues présentant les résultats de leurs travaux scientifiques cliniques aux congrès internationaux pourrait diminuer drastiquement dans les prochaines années.

L’avenir nous le dira !



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