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Quand l’onco rencontre la rhumato… que disent les recos ?

D’après Kostine M et al., abstr. OP0165, actualisé

Les premières recommandations EULAR sur le diagnostic et la prise en charge des complications rhumatologiques des inhibiteurs de checkpoint immunitaire sont arrivées. 

Il s’agit d’une nouvelle entité clinique au sein de la spécialité, avec des manifestations qui s’apparentent pour beaucoup à nos maladies inflammatoires classiques sans pour autant remplir les critères de classification pour la plupart des patients (par ex., pseudo-polyarthrite rhizomélique sans syndrome inflammatoire, bilan immunologique quasiment toujours négatif, etc.). 

Les principes généraux de ces recommandations ont souligné l’importance de la collaboration entre le rhumatologue, l’oncologue et le patient, ainsi que le rôle du rhumatologue qui doit pouvoir prendre en charge rapidement ce type de patients avec l’objectif d’aider à maintenir l’immunothérapie anticancéreuse lorsque c’est nécessaire. Il est important d’objectiver une atteinte inflammatoire (clinique, biologique, échographique, histologique) avant de discuter l’introduction d’une corticothérapie locale et/ou systémique, dont la posologie et la voie d’administration dépendront de l’entité clinique et de sa sévérité, avec une décroissance progressive à la dose minimale efficace dès l’amélioration de la symptomatologie. En cas de corticorésistance ou de corticodépendance, un csDMARD doit être considéré. En cas de toxicité sévère ou d’échec du csDMARD, un bDMARD doit être considéré, en privilégiant un anti-TNF ou un anti-IL-6. 

Une recommandation séparée a été proposée pour les myosites, qui peuvent rapidement mettre en jeu le pronostic vital, notamment en cas d’atteinte bulbaire, respiratoire ou cardiaque (myocardite associée). Dans cette situation, une corticothérapie à forte dose est proposée ; les Ig IV et les échanges plasmatiques doivent être discutés et l’arrêt de l’immunothérapie est recommandé. 

Enfin, une maladie auto-immune de nature rhumatologique ne contre-indique pas l’immunothérapie, mais il existe un risque de poussée. Dans la mesure du possible, il est recommandé de limiter l’immunosuppression lors de la mise en route de l’immunothérapie. Pour la corticothérapie, le seuil de 10 mg/j a été retenu.






































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