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PR au diagnostic : traiter harder-better-faster, c’est stronger !

D’après Niemantsverdriet E et al., abstr. OP0222, actualisé

D’après Vertappen M et al., abstr. OP0235, actualisé

Les recommandations EULAR préconisent la prise en charge par un rhumatologue des PR récentes dans les 6 premières semaines après le début des symptômes, ainsi que l’instauration rapide d’un DMARD pour obtenir un contrôle serré (“tight control”) dès les premiers mois de la maladie. Néanmoins, il existe encore peu d’études pour étayer ces recommandations.

Une première étude repose sur 3 cohortes de PR récentes naïves de DMARD : celle de Leiden et la cohorte française ESPOIR. L’objectif était d’évaluer la probabilité d’atteindre une rémission prolongée (> 1 an) sans traitement (RST) en fonction du délai séparant le début des symptômes articulaires et la première consultation chez un rhumatologue. Au total, 1 539 patients atteints de PR ont été inclus (1 025 dans la cohorte Leiden et 514 dans la cohorte ESPOIR), et 70 % étaient des femmes. L’âge moyen était d’environ 50 ans. Les patients adressés à un rhumatologue dans les 6 semaines suivant le début des symptômes avaient plus de chance d’atteindre une rémission prolongée sans traitement que ceux adressés entre la semaine 7 et 12 (risque relatif = 1,69 ; IC95 : 1,10-2,57 ; p = 0,016). La probabilité d'observer une progression radiographique au terme du suivi était comparable entre ces 2 groupes. Par contre, la probabilité d’observer une progression radiographique était plus faible pour les patients adressés à un rhumatologue dans les 6 semaines suivant les symptômes que pour ceux adressés après 12 semaines d’évolution (risque relatif = 0,95 ; IC95 : 0,91-0,99).

LR-ej-EULAR_2020-OP00222

La deuxième étude a été également réalisée à partir de la cohorte de Leiden et analysait la probabilité de rémission prolongée sans traitement en fonction de l’évolution de l’activité de la PR (DAS44) mesurée 4 mois après le début des symptômes. Sur les 772 patients atteints de PR récente inclus dans l’analyse, 149 ont atteint une rémission prolongée sans traitement. Ces derniers présentaient une diminution plus importante du DAS dans les 4 premiers mois que ceux qui n’atteignaient pas la RST (-1,59 point de DAS versus – 0,96 point ; p < 0,001). En ajustant l’analyse sur la présence d’ACPA, le résultat restait significatif pour les PR ACPA négatives uniquement.

Ces 2 études de cohortes confirment la recommandation d’adresser un patient atteint de polyarthrite débutante à un rhumatologue dans les 6 semaines suivant le début des symptômes pour contrôler la polyarthrite dans les 4 premiers mois de la maladie et augmenter ainsi la probabilité d’obtenir une rémission prolongée sans traitement de la PR, même si elle est ACPA négative.


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