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Quand la PR a le feu, les vaisseaux se bouchent... N’hésitez pas à dégainer les anti-TNF !

D’après Schaefer M et al., abstr. OP0012, actualisé

D’après Molander V et al., abstr. OP0034, actualisé

Le risque de maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est augmenté dans la PR, sans que les déterminants de ce surrisque soient vraiment connus.

Deux études observationnelles réalisées à partir de registres nationaux viennent de rapporter des éléments de réponse.
La première est suédoise et a analysé les 322 601 visites de 46 316 patients atteints de PR entre 2006 et 2017. Durant cet intervalle, 2 257 visites (0,7 %) correspondant à 1 345 patients ont été suivies d’un épisode de MTEV. Le risque de MTEV était évalué par un modèle de régression binomial prenant en compte l’âge, le sexe, l’année et l’activité de la PR évaluée par le DAS28 calculée lors de la dernière visite (rémission, DAS28 < 2,5 ; faible, 2,5 > DAS28 < 3,2 ; modérée, 3,2 < DAS28 < 5,1 ; élevée, DAS28 ≥ 5,1). Le risque de développer une MTEV était d’autant plus élevé que la PR était active : DAS28 rémission en référence, RR = 1 ; faible RR = 1,11 (IC95 : 0,95-1,30) ; modérée, RR = 1,45 (IC95 : 1,28-1,65) ; élevé, RR = 1,99 (IC95 : 1,70-2,35) (figure). Par ailleurs, tous les composants du DAS28 ainsi que le score HAQ étaient significativement associés à la survenue d’une MTEV.

LR-ej-EULAR_2020-OP0034

La seconde étude a été réalisée à partir du registre allemand RABBIT et a analysé l’incidence des MTEV chez 11 094 patients ayant une PR suivis entre 2009 et 2019. Le risque de développer une MTEV était calculé avec un modèle de Cox en fonction des traitements prescrits. En prenant comme référence la prescription d’un DMARD conventionnel en monothérapie, la prescription d’un anti-TNF était associée à une diminution du risque de développer une MTEV (HR = 0,53 ; IC95 : 0,33-0,86). Pour les biomédicaments non anti-TNF, cette diminution du risque de MTEV n’était pas significative (HR = 0,66 ; IC95 : 0,40-1,06), mais peut-être par manque de puissance. Les autres facteurs favorisant le risque de développer une MTEV étaient un âge ≥ 65 ans ou une CRP ≥ 5 mg/L. Durant la séance de questions, l’auteur a précisé que les anti-TNF restaient protecteurs lorsque l’analyse statistique était ajustée sur des composants du DAS28 (nombre d'articulations douloureuses, ou gonflées).

En conclusion, ces 2 études montrent que l’activité de la PR est clairement associée au risque de développer une MTEV et que les anti-TNF peuvent réduire ce surrisque. Reste à préciser s’il s’agit d’un meilleur contrôle de la PR ou d’un effet propre du biomédicament !


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