La pandémie de COVID-19 a bouleversé notre vie avec un ralentissement majeur de l’activité économique mondiale mais une accélération de la recherche et du volume de connaissances focalisées sur le SARS-CoV-2 et la COVID-19. Les articles acceptés dans le New England Journal of Medicine et le Lancet sur les 5 premiers mois de l’année 2020 ne concernaient pratiquement que cette thématique. Certains travaux étaient disponibles sur le Net sans que l’on sache parfois s’ils avaient été relus par des pairs ou acceptés par le journal auquel ils avaient été soumis. Des projets de recherche ont été déposés en grand nombre dans les directions de recherche des CHU pour obtenir les autorisations permettant de les mener. Nous avons ainsi vu une course à la communication, voire au “buzz”, motivée par des raisons personnelles ou institutionnelles qui ont mis en avant le chacun pour soi plutôt qu’un travail solidaire. La course au vaccin était lancée, sans concertation ni partage de données pour le bien commun. Certains annonçaient même que quelques pays seraient servis en premier pour avoir davantage contribué que d’autres, financièrement, au développement de la recherche sur ce vaccin. L’occasion aurait pourtant été belle de créer un consortium international regroupant le monde académique et industriel pour proposer, avec les experts du domaine de la virologie épidémiologique, fondamentale, de l’infectiologie et de la vaccination, une stratégie de recherche commune visant à définir des axes prioritaires en vue de développer des traitements anti viraux et des vaccins efficaces contre l’ennemi public mondial numéro 1 : le SARS-CoV-2.

Á la lumière de cette actualité, il n’est pas étonnant qu’une session entière soit dédiée à la COVID-19 dès l’ouverture de ce congrès électronique de l’EULAR. Les recommandations européennes et américaines de prise en charge des patients atteints de maladie musculo-squelettique en période de pandémie COVID-19 ont été présentées. Mais il ne faut pas oublier les autres maladies.

Notre équipe composée d’anciens (Florian Bailly, Marc Scherlinger) et de nouveaux (Guillermo Carvajal Alegria et Alice Tison) rédacteurs vont donc, pendant ces 3 jours de communications, rapporter les dernières innovations qui vous permettront d’améliorer vos connaissances et vos pratiques en rhumatologie.