La première connexion ne fut pas facile, avec un message indiquant “This website is under heavy load”. Non, ce n’était pas dû à un virus informatique mais, le site de l’EULAR étant surchargé, il n’était pas possible d’accéder à la salle virtuelle où se déroulait le congrès “en live”. Cela me rappelait certaines heures de nos journées de confinement au cours desquelles les réunions sur les plateformes Internet ou les téléconsultations perdaient en fluidité. Pendant cette période, nous avons énormément appris à utiliser toutes ces applications permettant de maintenir le contact avec les patients, les collègues ou les étudiants. Nous avons ainsi pu continuer à mener une grande partie de nos activités sans perdre trop de temps dans les transports. Pour le “e-congrès”, le rendu n’est pas aussi satisfaisant, même lors des “Live sessions”. Ces dernières sont moins fluides, les présentations sont moins vivantes, et pâtissent de l’absence de confrontation des points de vue lors du temps consacré aux questions/réponses et commentaires. Certains orateurs n’étaient plus présents pour y répondre, pour des raisons techniques ou accaparés par d’autres fonctions ; la question reprise par un modérateur n’est pas toujours aussi percutante, voire compréhensible, que lorsqu'elle est énoncée directement par la personne qui l’a posée. Par ailleurs, il y a une certaine frustration à ne pas pouvoir soutenir, applaudir et féliciter les orateurs jeunes ou confirmés qui ont présenté une communication ou à ne pas pouvoir interagir avec des collègues rencontrés à la fin d’une session scientifique ni échanger sur des résultats qui viennent d’être diffusés. Non, un congrès électronique ne vaut pas un congrès en présentiel, et nous ressentons le besoin de partager des moments de convivialité, d’échanges, de découverte. Lorsque nous sommes présents, c’est un temps que nous consacrons entièrement à cet événement. Vivement un vaccin efficace contre le SARS-CoV-2 pour que nous puissions nous affranchir à nouveau de la distanciation spatiale et sociale imposée par ce petit virus !