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Troisième âge et biothérapie dans la PR : un surrisque infectieux surestimé ?

D’après Strangfeld A et al., abstr. OP0116, actualisé

Dans la PR, le risque de développer une infection est augmenté du fait de la maladie, des comorbidités et des traitements immunomodulateurs, notamment les traitements de fond ciblés (tDAMRD). Les médecins craignent encore plus ce risque chez les patients âgés qui peuvent décompenser rapidement vers une forme sévère en cas d’infection. Toutefois, les données sur le risque infectieux chez les patients du troisième âge et traités par tDMARD restent limitées.

À partir du registre allemand RABBIT, les auteurs se sont intéressés aux taux d’infection sévère chez 2 274 patients atteints de PR de plus de 70 ans traités par biothérapie, inhibiteur de JAK ou csDMARD. Un score de propension a été utilisé pour éviter les biais de prescription. L’âge (75 à 76 ans) était sensiblement identique selon le type de traitement, mais la PR était plus sévère et le nombre de comorbidités était plus important chez les patients traités par biothérapie ou inhibiteur de JAK. Les patients traités par inhibiteur de JAK recevaient moins de corticoïdes. Comparativement aux csDMARD, les patients traités par biothérapie ou inhibiteur de JAK ne présentaient pas un risque plus important d’infections sévères (figure). La prise de corticoïdes, en particulier à plus de 7,5 mg/j, était associée à un surrisque infectieux. Après stratification selon l’activité de la maladie, ce surrisque lié aux corticoïdes semblait surtout présent chez les patients présentant une PR très active.

e-EULAR-2021-OP0116

Cette étude de registre montre des données de “vraie vie” concernant le risque infectieux dans un groupe de patients atteints de PR âgées de 75 ans. Bien qu’il y ait une hétérogénéité entre les groupes comparés, le risque infectieux semble surtout lié à l’activité de la PR et/ou à la prise de corticoïdes.

Dans cette étude, chez les patients âgés de 75 ans, il était moins risqué sur le plan infectieux de traiter efficacement une PR avec un tDMARD que de poursuivre les corticoïdes ou de laisser la maladie active !


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