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Le point

Les JESFC : désormais incontournables pour les diabétologues ?

"Mais que diable allait-il faire dans cette galère ?" comme le jouait Molière. En vérité que peut bien faire un diabétologue aux Journées européennes de la Société française de cardiologie (JESFC) ?Les JESFC sont devenues un carrefour incontournable pour les diabétologues intéressés par les complications cardiovasculaires, et pour les métaboliciens lipidologues, puisque les JESFC sont maintenant un haut lieu de la lipidologie.Pour ce qui est du diabète, le point a été fait sur les stratégies de revascularisation, qui font la part belle au pontage chez le patient tritronculaire diabétique. On voit bien la spécificité du diabète se dégager.Les antiagrégants plaquettaires ont été largement discutés au vu d'informations récentes. La dysfonction plaquettaire est bien connue chez le sujet diabétique, mais elle reste pour l'instant un défi thérapeutique : l'augmentation des doses de médicaments ne suffit pas à réduire les événements athérothrombotiques. Nous attendons donc avec impatience les résultats d'un projet hospitalier de recherche clinique…
À la une
L’ischémie myocardique silencieuse (IMS) est fréquente chez le patient diabétique, mais sa cause n'est pas clairement élucidée. Elle s’observe chez environ un tiers des diabétiques asymptomatiques, sans antécédent cardiovasculaire (CV). Plus précisément, sa fréquence est en grande partie liée à l’existence d’une neuropathie autonome (NA), complication classique du diabète ancien,…

Le dépistage de la maladie coronaire chez le diabétique asymptomatique : qui sait ?

Paroles d'experts

Prévention cardiovasculaire : les points forts des JESFC 2019

  • Pr Athul PATHAK (Monaco)
Durée : 3:06

HYPERLIPIDEMIES

Hypercholestérolémie
Impact potentiel de l’hypercholestérolémie familiale hétérozygote sur la mortalité des SCA STEMI

L’hypercholestérolémie familiale (HF), qui touche 1 naissance sur 500, résulte de l’effet d’une mutation pathogène portée par un seul gène. Il s’agit le plus souvent de la forme hétérozygote autosomique dominante qui a comme caractéristique une forte élévation du LDL-cholestérol souvent supérieure à 2,20 g/l. Cette anomalie expose à un risque vasculaire élevé, de plus de 50 % pour les hommes et 30 % pour les femmes, survenant précocement. L’objectif de cette étude menée par le groupe Action (Pitié-Salpêtrière) était d’évaluer à la fois la prévalence et l’impact pronostique d’une HF hétérozygote chez des patients admis pour un SCA avec surélévation du segment ST (STEMI). Deux prélèvements séparés ont été réalisés : le premier sur sang artériel au moment de l’admission en salle de cathétérisme pour la réalisation…

Hypercholestérolémie
Prévalence de l’hypercholestérolémie familiale en France

L’hypercholestérolémie familiale (HF) est à la fois sous-diagnostiquée et sous-traitée, alors que les patients qui en sont atteints sont à très haut risque cardiovasculaire. La prévalence de l’HF sous sa forme hétérozygote a été estimée à 1/500 en population générale, mais une méta-analyse récente l’estime plutôt à 1/250 (Akioyamen et al., BMJ Open 2017). L’objectif de cette étude multicentrique française, menée par les équipes de Toulouse, Strasbourg et Lille, était d’estimer la prévalence de l’HF auprès d'un échantillon de la population française, à partir des données de la troisième étude MONICA et de l’étude de population MONALISA (1995-2005, 3 régions : métropole Lilloise, Bas-Rhin et Haute-Garonne). Le diagnostic était posé d'après le score diagnostique DLCS (Dutch Lipid Clinic Score), retenant un seuil…

Hypertriglycéridémies
“Big data” (n = 297 909) : prévalence des hypertriglycéridémies sévères

Les hypertriglycéridémies sévères (HTG) [≥ 10 mmol/l] sont rares mais responsables de la survenue d’épisodes sévères et récurrents de pancréatite aiguë, avec des taux de mortalité de l’ordre de 5 à 6 %. Peu d’études se sont intéressées à sa prévalence en population générale. L’équipe de Toulouse est partie d’un échantillon de 1 003 222 prélèvements biologiques (centralisé sur le laboratoire du CHU de Toulouse) sur la période 2006-2017 : la prévalence des épisodes d’HTG était de 0,24 % (n = 2 441). Sur la même période, 297 909 prélèvements ont été analysés, provenant de patients ayant consulté pour la première fois au CHU : âge moyen de 52,9 ± 23,6 ans, 62 % des patients âgés de 18 à 70 ans, 51,3 % de femmes. Sur ce deuxième échantillon, 403 patients ont présenté une HTG : 303 (75 %) hommes et 100 (25 %)…

Statines
“Statines bobo” : conseils pratiques

Dans son exposé, le Pr Éric Bruckert a rappelé un certain nombre de définitions, qu’il s’agisse de la nomenclature (figure 1) ou de la définition de l’intolérance aux statines : “impossibilité de tolérer deux statines, dont l’une au plus faible dosage, en raison de douleurs musculaires”. Quelle est la prévalence des effets musculaires en “vraie vie” ? Les résultats des études réalisées en “vraie vie” diffèrent sensiblement de ceux des études randomisées et contrôlées, en raison de la sélection des patients, de la phase de run-in, des définitions variables et de la sous-déclaration. Dans l’étude PRIMO, la prévalence était de l’ordre de 10 %, et la valeur de 5 % en “vraie vie” apparaît vraisemblable. Un score diagnostique des effets musculaires est proposé (tableau).Quels facteurs de risque doit-on rechercher…

Hyperlipidémies
Les oméga-3 : enfin une indication thérapeutique ?

Dans les études de prévention cardiovasculaire (CV) primaire et secondaire, le bénéfice des acides gras polyinsaturés de type oméga-3 (AGPI ω3) est loin d’être évident. Dans la très récente étude randomisée, ASCEND, de prévention CV primaire, les diabétiques de type 2 (DT2) à faible risque CV (taux des événements < 1,5 %/an) n’en tirent aucun bénéfice. L’avenir de la consommation des AGPI ω3 semblait alors de moins en moins certain comme déterminant de l’amélioration de la santé publique. Les résultats de l’étude randomisée REDUCE-IT (N Engl J Med 2018) obligent peut-être à revoir cet avis, en tout cas pour une catégorie particulière de patients. L’essai porte sur une population composée essentiellement de patients DT2 (près de 60 %), hypertriglycéridémiques (en moyenne 2 g/l), en situation de prévention…

MALADIE CORONAIRE

Diabétique
La revascularisation myocardique des diabétiques : faut-il et comment ?

Les particularités de la maladie coronaire du patient diabétique expliquent la difficulté à faire le choix d’un type de revascularisation myocardique (chirurgie ou angioplastie). Les lésions coronaires sont souvent diffuses, complexes (atteinte pluritronculaire proximale et distale, occlusions chroniques), rapidement évolutives et hautement instables. Des facteurs multiples, métaboliques, inflammatoires, de coagulation (hyperactivité plaquettaire entre autres), de microangiopathie et de comorbidités perturbent les interventions diagnostiques et thérapeutiques (médicamenteuses et de revascularisation), habituellement efficaces et qui sont moins à risque chez les non-diabétiques. Dans ces conditions, le type de la revascularisation myocardique doit se révéler non seulement efficace en traitant l’ensemble du réseau…

Diabétique
Les particularités de la plaque d’athérome coronaire du diabétique

Obtenue par athérectomie et comparée à celle des patients coronariens non diabétiques, la plaque d’athérome des coronariens diabétiques est significativement plus chargée en macrophages et en thrombus. Cette activité inflammatoire et thrombotique plus marquée explique vraisemblablement l’instabilité de ces lésions coronaires et sa conséquence majeure, le surcroît de mortalité CV des coronariens diabétiques. Les calcifications de ces lésions sont précoces. La densité calcique est ainsi le reflet de l’étendue des lésions. Le pronostic cardiovasculaire apparaît proportionnel à la charge calcique (score calcique d’Agatston) évaluée par une simple TDM sans injection. 

Diabétique
Le traitement antiagrégant plaquettaire chez les diabétiques : pas simple !

En phase coronaire chronique comme en phase aiguë (syndromes coronaires aigus ST+ ou ST-), le pronostic cardiovasculaire (CV) des diabétiques est toujours plus défavorable qu'en population générale. Cette particularité peut être expliquée, en partie, par une activité thrombogène intense faite d’une hyperactivité plaquettaire, une forte production de facteurs de la coagulation, une diminution des capacités de la fibrinolyse, ainsi qu’une altération de la fonction endothéliale. Les taux de remplacement des plaquettes semblent accélérés chez les patients diabétiques stables à risque CV élevé, expliquant probablement l’efficacité plus limitée des antiagrégants plaquettaires (AAP) dans cette population. Pourtant, dans les recommandations de l'ESC 2018, le diabète n’est pas un facteur modifiant le schéma des traitements…

EPIDEMIOLOGIE

Risque cardiovasculaire
Risque cardiovasculaire : les Françaises en ligne de mire !

ESTEBAN (Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition) est une étude nationale menée en France, entre 2014 et 2015, auprès d'un échantillon représentatif de la population, appliquant la même méthode que celle utilisée dans l’étude ENNS (2006) : 2 169 adultes âgés de 18 à 74 ans, dont 55 % de femmes. Les données ont été comparées à celles obtenues dans des études de santé globale portant sur des échantillons plus importants de patients (en 2005, 2010, 2014, 2016 et 2017). Les résultats montrent que la prévalence globale du surpoids (y compris les sujets obèses) est stable chez les hommes, mais a augmenté significativement chez les femmes entre 40 et 54 ans par rapport aux données ENNS 2006. La prévalence du tabagisme (2017) est globalement de 31,9 % (35,2 % chez les…

FIBRILLATION ATRIALE

AVC
Prévention de l’AVC dans la cohorte française du registre européen EORP-AFGEN II

Le registre EORP-AF (EURObservational Research Programme-Atrial Fibrillation) prospectif, observationnel et multicentrique, a inclus consécutivement sur la période allant d'octobre 2013 à septembre 2016 des patients présentant une FA, dans 250 centres de 27 pays européens. Le recueil des données a été réalisé à l’inclusion puis à 1, 2 et 3 ans de suivi. Olivier Piot a présenté les données de la cohorte française de ce registre : période d’inclusion de mars 2015 à septembre 2016, 750 patients inclus, d'âge moyen 68,5 ans, 69 % d’hommes, 46 % d’hypertendus, 35 % d’insuffisants cardiaques et 27 % de coronariens. La FA isolée ne concernait que 12 % des patients. Des antécédents d’événement thromboembolique étaient présents chez 13 % des patients, 10 % de cancers et 9 % d’insuffisants rénaux. Globalement, le pourcentage…

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