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Essai PACIFIC, une mise à jour des données de survie à 4 ans


Jusqu’à récemment, une radio-chimiothérapie à base de platine suivie d’une surveillance était le traitement standard, pour les CBNPC de stade III, qui permettait d’obtenir un taux de survie à 5 ans de 15-30 %. Dans l’essai PACIFIC de phase III publié en 2017, l’ajout d’une consolidation par durvalumab pendant 12 mois a prolongé significativement la survie des patients (HR = 0,68 ; IC95 : 0,53-0,87) avec une survie globale non atteinte pour le durvalumab versus 28,7 mois pour le groupe placebo. Ce bénéfice se retrouvait également sur la survie sans progression (SSP) avec une médiane de 16,8 mois contre 5,6 mois respectivement. Cet article [1] rapporte l’actualisation des données de survie à 4 ans du début de l’étude PACIFIC.

Pour rappel, les critères d’inclusion étaient :

  • Performans status : 0-1 ;
  • CBNPC stade 3 ayant reçu au moins 2 cycles de radio-chimiothérapie concomitante (RCT) à base de platine ;
  • Absence de progression à l’issue de la RCT et de pneumopathie radio-induite de grade ≥ 2 non résolutive ;
  • Aucune sélection sur le statut PD-L1.

Au 20 mars 2020, 51,9 % et 62,9 % des patients du groupe durvalumab et placebo étaient décédés. La durée médiane de suivi était de 34,2 (0,2-64,9) mois. La SG médiane était de 47,5 versus 29,1 mois, respectivement (figure 1). Le taux de SG à 48 mois était de 49,6 % versus 36,3 %. La SSP médiane et le taux de SSP à 48 mois étaient de 17,2 mois et 35,3 %, respectivement, dans le groupe durvalumab versus 5,6 mois et 19,5%, respectivement, pour le groupe placebo (figure 2). Le bénéfice du durvalumab était retrouvé dans tous les sous-groupes à l’exception des patients ayant un PD-L1 < 1 % ou une mutation de l’EGFR.

OT 10e NL figures JBA breve 1-DIa1

OT 10e NL figures JBA breve 1-DIa2-OK

Concernant les traitements après arrêt du traitement, 47,3 % et 58,2 % des patients reçoivent un autre traitement dans le groupe durvalumab et placebo, respectivement. La radiothérapie et la chimiothérapie représentent environ 20 et 30 %, respectivement, dans les 2 groupes. On note de façon intéressante que les patients du groupe placebo reçoivent plus d’immunothérapie (28,3 %) que les patients du groupe durvalumab (11,6 %), sans que cela n’entraîne une diminution du bénéfice sur la SG.


Ce que cet article apporte à ma pratique :

  • Les données de survie à 4 ans restent dans la continuité des précédentes.
  • Amélioration importante de la survie des patients avec 50 % de survivant à 4 ans et une médiane de survie globale de 49,6 mois.
  • Pas de nouvelles toxicités décelées.
  • La même proportion de patient bénéficie d’un traitement ultérieur entre les 2 groupes à la progression.
  • Un traitement par immunothérapie est plus souvent proposé lorsque le patient n’a pas reçu le durvalumab en consolidation.


Références

1. Faivre-Finn C et al. Four-year survival with durvalumab after chemoradiotherapy in stage III NSCLC—an update from the PACIFIC Trial. J Thorac Oncol 2021 Jan 19;S1556-0864(21)00022-8. doi: 10.1016/j.jtho.2020.12.015.


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