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Nivolumab et populations spéciales dans les CBNPC métastatiques


Depuis ces 5 dernières années, les inhibiteurs des checkpoint immunitaire sont devenus le standard en deuxième ligne dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC). Le nivolumab (anti-PD-1) a montré son efficacité par rapport à la chimiothérapie dans les essais pivots CheckMate-017 et 057 avec un taux de survie globale à 4 ans de 14 %. La cohorte UNIVOC est une cohorte française comportant 10 452 patients (issus du Système National des Données de Santé) ayant un CBNPC métastatique et reçu du nivolumab dans les 2 ans suivant sa mise à disposition (1). Cette large cohorte peut permettre d’étudier des sous-groupe de patients qui ne sont pas beaucoup représentés dans les essais cliniques. L’objectif de cette étude, en plus de présenter les données de survie de vraie vie à 3 ans, est d’évaluer l’efficacité du nivolumab dans des populations particulières (personnes âgées ≥ 80 ans, insuffisants rénaux, métastases cérébrales).

Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective incluant des patients atteints de CBNPC métastatiques qui ont initié un traitement par nivolumab entre janvier 2015 et décembre 2016 (figure 1).

OT 9e NL figure breve JBA-Dia1

Population générale : résultat de vraie vie à 3 ans (n= 10 452)

71 % étaient des hommes d’un âge médian de 64 ans. Il s’agissait d’adénocarcinome bronchique dans 55 % et 17,2 % avaient des métastases cérébrales. La survie globale était de 11,7 mois (IC95 : 11,3-12,2) et le taux de survie à 3 ans de 19,1 %.

Population âgée ≥ 80 ans (n = 514)

En comparaison aux < 80 ans, ils étaient plus fréquemment des hommes, présentaient plus des cancers bronchiques épidermoïdes (73 % vs 43 %) et avaient moins de métastases cérébrales (5,6 % vs 17,8 %). La survie globale était identique entre les 2 groupes : 11,5 et 11,7 mois pour les < 80 ans et les ≥ 80 ans respectivement. Le taux de survie à 3 ans était similaire : 19,2 % et 16,5 %, respectivement (figure 2A).

Population insuffisance rénale (IRC) (n= 479)

Ces patients étaient plus hypertendus (48,6 % vs 17,6 %), diabétiques (25,1 % vs 8,2 %) et dénutris (30,3 % vs 18,2 %) par rapport aux patients sans insuffisance rénale. La survie globale de la population IRC était légèrement inférieure par rapport aux autres : 10,1 vs 11,7 mois (p = 0,03) respectivement. Le taux de survie à 3 ans restait sensiblement identique : 15,9 % vs 19,3 % respectivement (figure 2B).

Population métastase cérébrale (MC) (n = 1 800)

Cette population était plus jeune (60 ans vs 65 ans), comportait plus de femmes (38 % vs 28 %) et présentait plus d’adénocarcinome bronchique (74 % vs 51,7 %). La survie globale était inférieure dans le groupe de patients atteints de métastases cérébrales (9,9 mois) par rapport à l’autre groupe (12,1 mois) (p < 0,0001). Néanmoins nous observons, de façon intéressante, un croisement des courbes à 2 ans pouvant indiquer que si un patient présentant des métastases cérébrales répond au nivolumab à 2 ans, il peut avoir une aussi bonne réponse qu’un patient indemne de métastases cérébrales (figure 2C).

OT 9e NL figure breve JBA-Dia2

Références

1. Assié JB et al. Nivolumab treatment in advanced non-small cell lung cancer: real-world long-term outcomes within overall and special populations (the UNIVOC study). Therapeutic Advances in Medical Oncology 2020;12. DOI : 10.1177/1758835920967237.


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