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On fête les 5 ans des études CheckMate-017 et -057


Les études de phase III CheckMate-017 et CheckMate-057 ont montré une amélioration de la survie globale (SG) grâce au nivolumab en comparaison au docétaxel en 2e ligne, avec respectivement 9,2 vs 6 mois pour les CBNPC épidermoïdes et 12,2 vs 9,4 mois pour les CBNPC non épidermoïdes. Ce bénéfice se poursuivait dans la durée avec les données à 2-3 et 4 ans. Cet article présente les résultats poolés de ces 2 études à 5 ans.

La durée médiane de suivi était de 69,5 mois pour la CheckMate-017 et de 69,4 mois pour la CheckMate-057. À 5 ans, dans l’analyse poolée 50 patients sur 427 étaient encore vivants dans le bras nivolumab (avec 18 patients encore sous nivolumab) versus 9 sur 427 dans le bras docétaxel.

Les taux de survie à 5 ans sont résumés dans le tableau :

OT 10e NL figures JBA breve 2-DIa1

On observe ainsi que le nivolumab permet un bénéfice significatif (HR = 0,68 ; IC95 : 0,59-0,78) sur la survie, avec un taux de survie à 5 ans de 13 % versus les 5 % historiques ! Ce bénéfice reste constant quels que soient l’histologie ou le statut PD-L1 ainsi que la présence de métastases hépatique (HR = 0,67 ; IC95 : 0,5-0,89). À noter que le taux de SSP à 5 ans était de 8 % sous nivolumab versus 0 % sous docétaxel.

Les analyses de survie ont par ailleurs montré que les patients non progresseurs à 2 ; 3 et 4 ans avaient une chance de ne pas progresser à 5 ans de 5,6 % ; 78,3 % et 87,5 %, respectivement, ainsi qu’une chance d’être en vie à 5 ans de 82 % ; 93 % et 100 %, respectivement (figure).

OT 10e NL figures JBA breve 2-DIa2

Concernant les toxicités, il n’y a pas de nouveau signal. Cependant, on peut noter de façon intéressante que bien que la majorité des toxicités surviennent dans les 2 premières années du nivolumab, il existe des toxicités se développant de façon retardée même après 3 ans. Celles-ci sont rares, mais peuvent concerner le poumon, la peau, le foie et le système digestif.

Ce que cet article apporte à ma pratique :

    • Le nivolumab en 2e ligne semble efficace quel que soit l’histologie, le statut PD-L1 ou la présence de métastase hépatique.
    • Il rappelle que même si le patient est répondeur à 2 ans et plus, il existe un risque de progression non négligeable et la surveillance est importante.
    • Il apparait qu’il existe une possibilité des toxicités retardées (> 2 ans). Notion importante à garder en tête devant les nouveaux algorithmes de consolidation ou périopératoire.

    Références

    1. Borghaei H et al. Five-year outcomes from the randomized, phase III Trials CheckMate-017 and -057: nivolumab versus docetaxel in previously treated non-small-cell lung cancer. J Clin Oncol 2021 Jan 15; JCO2001605. DOI: 10.1200/JCO.20.01605.


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