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La chirurgie bariatrique de plus en plus utilisée chez les patients infectés par le VIH

D'après Sharma P et al., AIDS 2018;32:1959-65

Réalisée aux États-Unis, où la prévalence de l’obésité morbide est plus importante qu’en Europe, en particulier chez les patients infectés par le VIH, cette étude n’en est pas moins intéressante à l’heure où les comorbidités (diabète, surpoids…) prennent une place de plus en plus importante dans le suivi des PVVIH. Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur la période 2004-2014 ayant inclus 7 803 patients infectés par le VIH et présentant une obésité morbide où 4,4 % des patients (n = 346) ont bénéficié d’une chirurgie bariatrique. Le critère principal d’évaluation était la mortalité intra-hospitalière. Les résultats montrent, sur la première période (2004-2009), une diminution du recours à cette technique de l’ordre de – 0,10 %/an suivie d’une ascension de + 0,33 %/an sur la période 2012-2014 (figure)

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En analyse multivariée, la chirurgie bariatrique n’a pas eu d’impact négatif sur la mortalité (p = 0,98) et est en revanche associée à une diminution du risque d’insuffisance rénale, respiratoire et de sepsis (tous p < 0,001). Le risque de complications post-opératoires à type de sténoses gastro-intestinales est quant à lui augmenté (RR = 2,5 ; IC95 : 1,5-4,5 ; p = 0,001). Cette étude, avec les limites liées à son caractère rétrospectif, montre donc que le recours à la chirurgie bariatrique chez les PVVIH obèses demeure limité alors que la technique est réalisable, sûre (pas d’augmentation du risque de mortalité) et associée à des bénéfices comparables à ceux obtenus dans la population générale des patients non infectés par le VIH et présentant une obésité morbide.


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