PrEP en continu ou à la demande : que préfèrent les utilisateurs ?
Cette étude a été réalisée à l’hôpital Saint-Louis (Paris) auprès de 1 069 patients sélectionnés dont 98,1 % (n = 1 049) ont débuté une PrEP sur la période novembre 2015-avril 2017. L’âge médian était de 36 ans, 99,4 % étaient des HSH avec un nombre médian de partenaires égal à 10. Les deux tiers (75,6 %) ont opté pour la PrEP à la demande. Sur une période de suivi de 486 personnes-années (PA), 4 séroconversions VIH ont été observées chez des patients faiblement ou non-adhérents (incidence 0,82/100 PA). Au cours de la période, le taux de rapports sexuels non protégés a augmenté de 53,3 % à l’inclusion à 79 % à M12, sans s’accompagner d’une augmentation importante du taux d’IST bactériennes (respectivement 14,6 % versus 19,2 %) [figure]. La PrEP a été bien tolérée, la plupart des effets indésirables étaient d’ordre gastro-intestinal et n’ont pas conduit à l’arrêt du traitement. Au total, cette étude montre que la plupart des utilisateurs de PrEP sont des HSH et choisissent pour plus des deux tiers la PrEP à la demande et non la PrEP en continu. L’efficacité en termes de prévention de l’acquisition du VIH est remarquable, alors que les rapports non protégés sont en nette augmentation. L’encadrement nécessaire de cette technique de prévention permet en outre un dépistage des IST, même si la prévalence de celles-ci n’est pas drastiquement augmentée par rapport à la population générale des HSH.









