Édition virtuelle, 5-8 octobre 2020
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Prévalence de la résistance transmise aux INTI et aux INI chez les nouveaux patients diagnostiqués en 2018-2019 dans 5 pays européens
En Europe, les inhibiteurs d'intégrase (INI) font partie actuellement des schémas thérapeutiques recommandés lors de l’initiation thérapeutique (voir zoom du jour). L’objectif de cette étude était d'étudier la prévalence de la résistance transmise aux INI et INTI chez les patients nouvellement diagnostiqués en 2018-2019 au sein de 5 pays européens (France, Grèce, Italie, Portugal, Espagne). Les 1 844 patients inclus présentaient les caractéristiques suivantes : 79 % d’hommes dont 72 % d’HSH, âge médian de 40 ans, charge virale à 5,01 log copies/mL (IQR = 4,35-5,61), CD4 médian à 330 cellules/mm3 (162-505), 47,2 % de sous-types non B en particulier 20 % de CRF02_AG.
La résistance était interprétée selon l’algorithme de Stanford HIVdb v8.9-1.
La prévalence des mutations de résistance aux INI étaient de 0,22 % (T66I, n = 1 ; T66A, n = 1 ; E138T, n = 1 ; R263K, n = 1) sans compter les mutations du polymorphisme G163K/R (n = 36 ; 1,95 %) ; H51Y (n = 3 ; 0,16 %) ; E157Q+T97A (n = 2 ; 0,11 %) ; E157Q+Q95K (n = 2 ; 0,11 %) ; T97A (n = 1 ; 0,06 %). La prévalence des mutations de résistance aux INTI était de 3,6 % (M184V, n = 16, 0,86 % ; K65R, n = 2, 0,1% ; toutes mutations, n = 45, 2,44 %). La résistance cliniquement pertinente, définie comme tout niveau de résistance ≥ 3 selon l'interprétation de Stanford, était de 2,45 % pour les INI (0,05 % aux dolutégravir et bictégravir ; 2,4 % aux raltégravir et elvitégravir), et de 1,68 % pour les INTI (0,76 % au TDFTAF ; 1,46 % à l'abacavir ; 0,97 % à la lamivudine/emtricitabine).
Ces données récentes sur la résistance transmise concernant les antirétroviraux de 1re ligne indiquent une faible prévalence de la résistance cliniquement pertinente aux INI de 2e génération et aux INTI les plus utilisés, selon l’interprétation de Standford. Ainsi, la résistance transmise n’est pas un obstacle à l’initiation immédiate du traitement antirétroviral, le génotype étant réalisé à titre de documentation, de définition du sous-type et d’analyse épidémiologique.