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E-cigarettes versus traitement de substitution à la nicotine : enfin une étude randomisée !

D'après Hajek P et al., N Engl J Med 2019;380:629-37, actualisé

Nombreux sont les patients infectés par le VIH qui continuent à fumer malgré les incitations au sevrage… Cette étude, bien que non réalisée de façon spécifique chez les PVVIH, présente l’avantage d’être randomisée et de venir d’être publiée dans le très sérieux New England. Les auteurs ont comparé les 2 techniques de sevrage, l’une classique par substituts nicotiniques (patch, gommes à mâcher) et l’autre par cigarette électronique de deuxième génération sur une durée de 3 mois, les 2 en association avec un accompagnement psychologique d’au moins 4 semaines. Au total, 886 patients ont été inclus et le critère principal était le taux d’abstinence à 1 an. Les résultats sont sans appel puisque le taux d’abstinence est de 18 % à 1 an dans le bras cigarette électronique versus 9,9 % dans le bras substituts nicotiniques (RR = 1,83 ; IC95 : 1,30-2,58 ; p < 0,001). À 1 an, le pourcentage d’utilisateurs chez les abstinents est de 80 % pour les e-cigarettes versus seulement 9 % dans le bras contrôle. Concernant la tolérance, les irritations de la gorge ou de la bouche sont certes plus fréquentes dans le bras e-cigarettes (65,3 % versus 51,2 %) mais les nausées sont plus fréquentes chez les utilisateurs de substituts nicotiniques (37,9 % versus 31,3 %). L’incidence de la toux ou des crachats est diminuée chez les utilisateurs d’e-cigarettes (RR respectivement à 0,8 ; IC95 : 0,6-0,9 et 0,7 ; IC95 : 0,6-0,9). Pas de différences significatives pour les sifflements ou la sensation de manquer de souffle. Ce sont donc des résultats nettement en faveur de la cigarette électronique, même si la dépendance au dispositif à 1 an reste forte. Reste maintenant la question de son innocuité à long terme qui est loin d’être tranchée…


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