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Exercice physique : ne pas hésiter à le promouvoir chez les séniors infectés par le VIH !

D'après Erlandson KM et al., AIDS 2018;32:2317-26, actualisé

Quel type d’exercice physique faut-il recommander à nos patients séniors infectés par le VIH ? Intensité modérée ou élevée ? Cette étude pilote nord-américaine a tenté de répondre à cette question en comparant 2 groupes de séniors (50-75 ans) sédentaires (sans activité physique régulière) infectés (n = 32) ou non (n = 37) par le VIH. La durée totale de l’étude était de 24 semaines : 12 semaines d’exercice physique encadré d’intensité modérée (3 fois par semaine pendant 2 semaines : marche de 30 min à 30-40 % de la VO2 max et 3 séries de 8 exercices sur machine avec poids 40-50 % 1-RM répétition maximum ; puis marche à 40 à 50 % de la VO2 max et augmentation du temps de 5 min par semaine jusqu’à 50 min/session ; augmentation progressive des poids 60-70 % 1-RM) puis période supplémentaire de 12 semaines avec randomisation entre intensité modérée et intensité élevée (marche à 60 à 70 % de la VO2 max ; > 80 % 1-RM). Concernant les caractéristiques à l’inclusion, les PVVIH avaient des scores d’activité physique constamment plus faibles en comparaison aux sujets contrôles. Au total, 27 PVVIH (12 intensité modérée/15 intensité élevée) et 29 sujets contrôle (respectivement 15 et 14) sont parvenus au terme de l’étude. Les 2 groupes présentent des améliorations significatives de toutes les mesures fonctionnelles réalisées mais le pourcentage d’amélioration sur la VO2 max est significativement plus élevé chez les PVVIH entre l’inclusion et S12 (5 % ; IC95 : 0-10 %). Entre S13 et S24, les résultats sur la montée d’escaliers et le temps mis pour parcourir 400 m sont significativement meilleurs pour les PVVIH (respectivement − 5 % ; IC95 : – 10, – 1 % et – 3 % ; IC95 : − 5, 0 ; tous p < 0,05) [figures]. Les PVVIH randomisés dans le bras intensité élevée ont un gain sur la force musculaire des abdominaux et des jambes plus élevé (+ 6 et + 10 % ; tous p < 0,05) en comparaison au bras intensité modérée. Ceci n’a pas été observé chez les sujets contrôle. Cette étude montre donc qu’il ne faut pas, d’une part, hésiter à proposer un programme d’exercice physique à des séniors infectés par le VIH et très souvent sédentarisés et, d’autre part, que des objectifs ambitieux (intensité élevée) sont d’autant plus profitables !

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