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Prise de poids sous antirétroviraux : est-elle plus fréquente avec les nouveaux traitements ?

D'après Sax PE et al., Clin Infect Dis 2019. doi: 10.1093/cid/ciz999. [Epub ahead of print], actualisé

La prise de poids suivant l’initiation d’un traitement antirétroviral peut certes être en rapport avec un retour à un meilleur état de santé, mais une prise de poids excessive expose aussi aux complications métaboliques. Cette analyse poolée de 8 études randomisées (plus de 5 000 patients naïfs initiant un traitement sur la période 2003-2015, soit environ 10 000 personnes-années de suivi) s’est intéressée aux facteurs potentiellement favorisants de cette prise de poids. Les résultats montrent que la prise de poids est plus importante dans les études cliniques les plus récentes et que l’usage de nouvelles classes y semble associé. Parmi les facteurs cliniques et démographiques associés à une prise de poids, on retrouve un taux initial de CD4 bas, une CV initiale élevée, l’absence d’usage de drogues par voie i.v., le sexe féminin et l’origine ethnique (afro-américaine). Les INI sont également associés à une prise de poids plus importante en comparaison aux IP ou aux INNTI : le bictégravir (BIC) et le dolutégravir (DTG) sont associés à un gain plus important que pour l’elvitégravir/cobicistat (EVG/c) (figure). Dans la classe des INNTI, la prise de poids sous rilpivirine (RPV) est plus importante qu’avec l’éfavirenz (EFV). Enfin, le TAF est également associé à une prise de poids plus importante qu’avec le TDF, l’ABC ou la ZDV. Ce sont donc des résultats qui soulignent les nombreux facteurs à prendre en compte (cliniques, démographiques), bien mis en exergue dans l’actualité récente (voir e-journal de l’EACS). Les mécanismes par lesquels certains antirétroviraux pourraient contribuer à cette prise de poids sont à l'étude, en particulier par l'équipe française de Jacqueline Capeau. 

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