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Éditorial

La première, et jamais la dernière pour innover !


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À l’heure où l’immunothérapie envahit le champ de nos options thérapeutiques en hémato­logie, souvenons-nous de la première immuno­thérapie développée par quelques pionniers, il y a maintenant plus de 65 ans : l’allogreffe.

Certes, les premières allogreffes réalisées n’avaient pas l’ambition qu’a désormais l’immunothérapie mais, rapidement, les données analysées de réaction du greffon contre l’hôte, et donc aussi contre la leucémie, ont montré le potentiel thérapeutique immuno­logique de cette approche. L’allogreffe de moelle osseuse est devenue au cours du temps celle de cellules souches hémato­poïétiques avec la diversification des sources du greffon (cellules souches périphériques, cellules de sang de cordon) et a vu son champ d’indication se modifier considérablement, passant de son utilisation initiale dans la leucémie aiguë à une multitude d’applications. Si l’allo­greffe a été la première des immuno­thérapies, elle a aussi compté sur le génie de cliniciens développant très vite des recueils de données de cohortes pour apprendre et sur l’inventivité de chercheurs pour comprendre les mécanismes en jeu et proposer des nouveautés dans les modalités de la procédure. Tous ces progrès ont permis d’envisager de guérir plus de patients.

Ce dossier de Correspondances en Onco-Hématologie est dédié aux nouveaux défis de l’allo­greffe. Comment pouvons-nous la proposer à davantage de patients ? S. Pagliuca explore l’immense possibilité de la diversification de la source de donneurs grâce aux greffes haplo-identiques et décrit de quelle façon nous pourrons encore optimiser le choix parmi ces donneurs. R. Devillier partage avec nous des données sur les greffes proposées aux sujets les plus âgés, l’âge étant resté une barrière d’accès à l’allo­greffe pendant longtemps. Les modalités de l’allo­greffe ayant changé, E. Forcade fait un point détaillé sur de nouveaux médicaments, maintenant à disposition pour les conditionnements de la greffe. Ces changements envisagés, l’alloréactivité reste un problème majeur dans la gestion de la procédure. J. Bordat et D. Michonneau proposent une synthèse sur les progrès réalisés dans le traitement de la réaction du greffon contre l’hôte au cours des dernières années grâce à de nouvelles options thérapeutiques, tout en exposant les perspectives envisagées pour encore mieux contrôler ce phénomène. Enfin, si la pédiatrie a été le domaine où l’allogreffe a commencé, les progrès réalisés dans la prise en charge de certaines maladies ont largement diminué son utilisation, mais la pédiatrie a positionné d’autres indications, comme nous le signale M. Fahd, dans des maladies métaboliques, des hémoglobino­pathies et dans certaines autres pathologies, comme des maladies neurodégénératives.

Ainsi, bien que l’allogreffe ait été la première des immuno­thérapies, elle demeure une approche thérapeutique extrêmement innovante grâce à des progrès constants. Elle ne cessera donc jamais d’innover.■


Liens d'intérêt

E. Raffoux n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.

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