Editorial

Post-Covid (acte I)


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Chers lectrices et lecteurs de Correspondances en Onco-Théranostic, avec toute l'équipe de rédaction, nous espérons que vous avez traversé cette période de crise de la Covid sans trop de soucis et que vous allez pouvoir profiter de l'arrivée de l'été pour vous plonger dans ce magnifique numéro 2 de l'année 2020 consacré aux actualités en onco-urologie.

Vous commencerez la lecture avec Tristan et Iseult. Jean-Joseph Julaud nous régale, une fois de plus, de son approche étymologique du mot “signature”. “Signature” que nous retrouverons cité plusieurs fois dans la suite de ce numéro.

Yves Allory nous a concocté un dossier spécial aux petits oignons consacré aux biomarqueurs en onco-urologie. Tout d'abord, la prostate, avec, d'une part, les biomarqueurs à développer pour la première thérapie ciblée non hormonale du cancer de la prostate métastatique : l'inhibition de PARP. Après une présentation du rationnel et des essais cliniques, les gènes impliqués dans la recombinaison homologue n'auront plus de secrets pour vous ! Dans la prostate, vous le verrez, les tests théranostiques sont avant tout des tests tumoraux, ce qui peut constituer un challenge lorsque l'on ne dispose que de biopsies comme matériel tumoral initial, ou si le patient se présente avec des métastases osseuses exclusives. D'autre part, très en amont du cancer de la prostate métastatique, les stratégies de surveillance active (retarder le traitement tout en restant dans la fenêtre de curabilité de la maladie) sont aujourd'hui insuffisamment codifiées, et beaucoup d'espoirs sont placés dans des “signatures” tissulaires de risque pour aider à la stratification du risque. Cette revue analyse avec justesse les avantages et les failles de ces tests. Vous aurez ainsi une vision plus claire du chemin qu'il reste à parcourir avant de les intégrer dans la pratique clinique. Deux autres grandes pathologies urologiques seront ensuite abordées : le carcinome rénal à cellules claires et le carcinome urothélial, dont l'éventail thérapeutique s'est considérablement élargi ces dernières années, et, en conséquence, les biomarqueurs potentiels associés. Des perspectives de personnalisation thérapeutique inimaginables il y a encore 5 ans !

Sans transition, vous dévorerez ensuite la mise au point de Ludovic Lacroix et al. sur le “new kid on the block” des biomarqueurs qui vont compter en oncologie : RET. À travers les mutations (cancers médullaires de la thyroïde), les fusions (cancers papillaires de la thyroïde, carcinomes bronchopulmonaires et autres tumeurs solides), les auteurs vous détailleront les approches thérapeutiques et les conséquences pour le criblage moléculaire des patients.

Enfin, Magali Lacroix-Triki vous présentera les échos de l'USCAP, le dernier congrès présentiel auquel nous ayons pu assister, à Los Angeles, avant le confinement, dans une ambiance très “wash your hands and keep calm” prémonitoire. Je formule le vœu que nous puissions, l'an prochain, continuer à vous présenter des échos de congrès non virtuels, mais, jusqu'à la fin de l'année 2020, ce sera, pour les prochains numéros, principalement du virtuel (AACR/ASCO® pour le numéro de la rentrée et ESMO® pour la fin de l'année).

En somme, vous trouverez dans ce numéro passionnant de quoi vous changer les idées et vous intéresser à autre chose qu'à la Covid !

Bonne lecture ...



Liens d'intérêt

F. Penault-Llorca déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet éditorial.