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Éditorial

J’ai la pathologie moléculaire dans la peau !


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La pathologie moléculaire est en train de bouleverser la classification de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) des tumeurs, et le secteur de la dermatopathologie n’est pas en reste. Comme dans de nombreux autres organes, elle devient incontournable, non seulement pour le diagnostic, mais également par l’ouverture qu’elle donne sur les gènes drivers qui sont parfois de nouveaux modèles oncogéniques (tels que les fusions de RASGRF1/2 ou de MAP3K8), ainsi que sur les mécanismes de progression tumorale. Ces anomalies sont autant de cibles thérapeutiques potentielles. Bien qu’il y ait quelques redondances d’une même anomalie entre différents secteurs, comme, par exemple, les fusions de ALK, ROS1 et NTRK présentes dans les tumeurs de Spitz, des tumeurs épithélioïdes des tissus mous cutanés et le cancer du poumon (y compris avec les mêmes partenaires 5’), le pronostic et l’implication de ces résultats sont radicalement différents dans ces configurations. La complexité croissante qui découle de la lecture des publications scientifiques sur les données de génétique des tumeurs peut rapidement donner le tournis, d’où l’idée de proposer dans Correspondances en Onco-Théranostic ce dossier, Les avancées en dermopathologie tumorale. Notre objectif est double : donner une lecture compréhensible des principales découvertes de ces dernières années, et aussi expliquer les nouvelles terminologies adoptées à la suite de ces découvertes (par exemple, le “Deep Penetrating Nevus” devient “mélanocytome avec activation de voie WNT”). Cette transition va certainement s’accentuer dans les prochaines itérations de la classification de l’OMS.

Ce dossier thématique a été scindé en grands secteurs (mélanocytaire, annexiel sudoral ou pilaire, tumeur de Merkel, tissus mous) pour plus de clarté.

Je remercie tous les auteurs qui m’ont aidé à compléter ce dossier, qui, je l’espère, vous aidera à mieux vous y retrouver dans cette nouvelle classification tumorale.

Bonne lecture !â– 


Liens d'intérêt

A. de la Fouchardière déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet éditorial.

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