Mise au point

Chimiothérapie en hospitalisation à domicile : regards croisés

  • Dans un contexte d’augmentation persistante du nombre de cancers et de l’allongement de la durée de vie des patients, penser le parcours du patient devient indispensable. L’hospitalisation à domicile (HAD) en est un acteur essentiel, répondant aux attentes des patients. Dans l’administration de traitements anticancéreux injectables, l’HAD permet une prise en charge technique à domicile équivalente en termes de qualité et de sécurité à une prise en charge classique. Elle y associe une prise en charge globale, en particulier des soins oncologiques de support. Le médecin praticien en HAD est un relais et donne un retour de la situation au domicile à l’oncologue. HAD et hôpital doivent apprendre à mieux se connaître et partager leurs expertises pour lever les barrières et coconstruire les parcours des patients en oncologie. La pharmacie à usage intérieur a un rôle de coordination. Elle assure la préparation et l’acheminement du traitement des patients avec le même niveau de qualité et de sécurité qu’un établissement hospitalier classique. Elle répond à la même réglementation. La pharmacocinétique, le mode d’administration et le profil de tolérance des molécules d’immunothérapie en font une molécule adaptée pour une administration dans le cadre d’une HAD. L’arrivée attendue sur le marché d’une immunothérapie par voie sous-cutanée devrait encore renforcer la place de l’HAD.

Prise en charge à domicile La prise en charge des patients atteints d’un cancer constitue un véritable enjeu de santé publique, tant sur le plan mondial qu’en France, où le cancer reste en 2022 [1] la première cause de décès chez les hommes et la deuxième cause chez les femmes (encadré 1, voir sur le PDF). Depuis le début du XXIe siècle, les oncologues assistent – tant dans leur pratique clinique qu’en recherche – à des évolutions thérapeutiques…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

C. Pailler n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.

Y. Touil déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

A.C. Toffart déclare avoir des liens d’intérêts avec AstraZeneca, BMS, MSD, Roche et Sanofi.