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Éditorial

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À 70 ans, il est temps pour moi de hisser les voiles. Au figuré évidemment, n’ayant pas, à l’inverse de mon ami Thierry Lebret, une âme de marin. Il y a 15 ans, sous l’impulsion de Claudie Damour-Terrasson avec Stéphane Oudard, nous lancions la revue Correspondances en Onco-Urologie. Un vrai challenge pour un si petit monde…

Avec le temps, je suis heureux d’avoir aidé à suivre les évolutions et les progrès de la spécialité pour en informer nos confrères. Philippe Camparo nous a accompagnés depuis le départ, avec des chroniques régulières sur l’histoire de la médecine, plus éclairantes et passionnantes les unes que les autres. Dans ce numéro, il nous fait découvrir Victor Joseph Ambroise Segalen, un médecin, voyageur, mais aussi écrivain, amoureux des arts. Dans la même veine, pour ceux qui n’ont pas lu Peste et Choléra de Patrick Deville, plongez-vous dans ce livre qui relate la vie romanesque du bactériologue Alexandre Yersin, membre de l’institut Pasteur, découvreur en 1894 du bacille de la peste.

De nombreux médecins ont été de grands écrivains voyageurs, à commencer par Rabelais, Avicenne, Céline... Plus récemment, Jean-Christophe Rufin nous a fait voyager au Brésil, en Afrique, à Madagascar, mais aussi dans l’histoire avec Jacques Cœur… D’autres, comme Mikhaïl Boulgakov avec Le Maître et Marguerite, nous ont plongés dans l’onirisme allégorique, ou dans l’âme russe comme Anton Tchekhov et Leonid Tsypkin.

Plus modestement, Georges Duhamel nous a entraînés dans l’univers normand avec Le Notaire du Havre. Les cancérologues ne sont pas en reste, comme Jacques Rouëssé qui nous a quittés cette année. Compagnon de Georges Mathé, professeur de cancérologie à Villejuif puis directeur du centre René-Huguenin à Saint-Cloud, il a su nous faire voyager dans l’histoire de la médecine. Jean-Marc Cosset a su nous divertir dans ses polars, Julien Burgonde (pseudonyme d’un cancérologue radiothérapeute) nous a entraînés avec La Nostalgie du fossoyeur dans des variations sur les thèmes de la mort et la renaissance.

Je me suis contenté d’être lecteur. D’où le choix de partir avec ce numéro “Florilèges”, composé d’une sélection d’articles majeurs de l’année commentés par l’équipe de Foch, ainsi que par mes amis chers de l’hôpital européen Georges-Pompidou et de l’institut Gustave-Roussy.

Au revoir et bonne lecture !


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P. Beuzeboc déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet éditorial.

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