Mise au point

Évoquer l’usage de la chicha devant une intoxication au monoxyde de carbone !

En France, l’usage de la chicha (narguilé) connaît une popularité croissante chez les adolescents et les adultes jeunes, et elle est généralement considérée comme moins dangereuse et addictive que la cigarette. Cette revue de la littérature concernant l’intoxication au monoxyde de carbone (CO) chez les fumeurs actifs ou passifs de chicha a retenu 17 études. Dans la majorité des cas, le traitement a reposé sur l’oxygénothérapie normobare ; l’oxygénothérapie hyperbare a concerné 4 patients, dont 2 non fumeurs, exposés à la fumée de chicha pendant leur travail. L’évolution était favorable chez tous les patients. L’usage de la chicha doit être systématiquement recherché en cas d’intoxication au CO, notamment chez des adolescents ou des adultes jeunes. Les praticiens doivent aider les fumeurs de chicha à arrêter cet usage.


Les principales causes d’intoxication au CO sont provoquées par la production exogène de ce gaz toxique : moteurs à explosion (gaz d’échappement), systèmes de chauffage avec ­combustion (appareils fixes ou d’appoint, feux de cheminée), appareils de production d’eau chaude avec ­combustion (chauffe-eau mal réglé), outillages avec combustion, et incendies. Toutefois, la fumée de chicha, inhalée activement ou passivement, est une cause insuffisamment connue d’intoxication au CO. La chicha,…

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Liens d'intérêt

M. Underner, J. Perriot, G. Peiffer, J.D. Dewitte et N. Jaafari déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.