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Pas d’écran avant l’âge de 6 ans ?


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Christian Zix a lancé le débat sur le forum en demandant à ses confrères ce qu’ils pensaient de la prise de position de la Société française de pédiatrie (SFP) sur l’interdiction des écrans avant l’âge de 6 ans [1]. Il s’agit de la tribune adressée au gouvernement à l’initiative du Dr Servane Mouton, neurologue, coprésidente de la Commission sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans [2], et du Pr Hugues Patural, réanimateur néonatologue au centre hospitalier universitaire de Saint-Étienne, tribune soutenue non seulement par la SFP mais aussi par la Société française d’ophtalmologie, la Société française de santé publique, la Société française de ­psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et la Société francophone de Santé et Environnement (encadré 1, voir ci-dessous). Le titre “Les activités sur écrans ne conviennent pas aux enfants de moins de 6 ans” résume la prise de position des spécialistes, qui affirment que celles-ci “altèrent durablement les capacités intellectuelles des jeunes enfants”. Ils précisent que “ni la technologie de l’écran ni ses contenus, y compris ceux prétendument ‘éducatifs’, ne sont adaptés à un petit cerveau en développement”. À l’appui, de nombreuses publications et l’expérience de l’ensemble des professionnels qui constatent les dégâts produits par une exposition régulière aux écrans avant l’entrée à l’école primaire. Des dégâts cognitifs et comportementaux multiples, notamment un retard de langage, des troubles de l’attention et de la mémorisation, une agitation motrice, des troubles visuels (encadré 2, voir ci-dessous[3-5]. Il faudrait donc éviter tous les écrans avant 6 ans, et non plus avant 3 ans comme admis par un précédent consensus largement diffusé mais mal appliqué et, surtout, insuffisant selon les signataires de la tribune. Une position considérée comme nécessaire pour certains, comme excessive ou irréaliste pour d’autres.

Encadré 1

Extraits de la tribune [1]

“La cadence infernale de défilement des images emprisonnent son attention irrésistiblement, donnant une fausse illusion de “concentration”. En réalité, ces stimuli saturent très rapidement ses capacités de traitement des informations et épuisent ses ressources attentionnelles, le rendant alors inapte à comprendre et apprendre quoi que ce soit […]. Ces activités sur écran sont trop pauvres, réduisant le centre d’intérêt et le champ de vision de l’enfant à quelques centimètres carrés, ne lui mettant à disposition qu’une succession d’images en 2 dimensions et de sons enregistrés, sans rationalité ou logique communicative et sensorielle, bien loin de la richesse des interactions naturelles qu’offre la “vraie vie” […]. L’écran affecte irrémédiablement le volume et la qualité des interactions intrafamiliales indispensables au développement du langage et des compétences sociorelationnelles […]. Ces mêmes outils numériques risquent de nuire à la santé physique de l’enfant. Le développement visuel peut être modifié avec un risque accru de myopisation […]. Le sommeil, pilier de la santé globale mais aussi des apprentissages, est également perturbé par l’exposition aux écrans, en particulier en fin de journée journée, dans les heures précédant le coucher.”

Encadré 2

Rapport 2024 “Enfants et écrans : à la recherche du temps perdu” [2]

Dans son rapport intitulé “Enfants et écrans : à la recherche du temps perdu” remis au président de la République le 30 avril 2024, la Commission sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans, composée de 10 spécialistes1, dressait le constat suivant :
• les enfants, à l’image de leurs parents, sont très largement exposés (10 écrans en moyenne par foyer) et de plus en plus jeunes ;
• un consensus scientifique net se dégage sur les conséquences néfastes de l’utilisation des écrans, qui contribue en particulier, directement ou indirectement, selon une relation dose-effet, aux déficits de sommeil, à la sédentarité et au manque d’activité physique, à l’obésité et à l’ensemble des pathologies chroniques qui en découlent, ainsi qu’à des problèmes de vue ;
• les conséquences des écrans sur le neurodéveloppement des enfants et des adolescents nécessitent encore d’être approfondies, même si les données disponibles incitent à aller vers une régulation des usages ;
• la notion d’“addiction aux écrans” en tant que telle n’est pas encore reconnue par la science mais les “écrans” et en particulier l’utilisation des réseaux sociaux semblent être, au-delà des bénéfices qu’ils peuvent apporter, des facteurs de risque supplémentaires lorsqu’il y a une vulnérabilité préexistante chez un enfant ou un adolescent ;
• l’accès non maîtrisé des enfants aux écrans et l’insuffisante régulation des contenus auxquels les mineurs peuvent être exposés en matière de pornographie et d’extrême violence font peser un risque élevé sur leur équilibre, voire parfois leur sécurité, a fortiori si le dialogue avec les adultes n’est que peu construit.

La Commission a émis dans ce rapport 29 propositions, structurées autour de 6 axes. Le troisième axe assume de promouvoir une progressivité dans l’accès aux écrans et les usages qui en sont faits par les mineurs, en fonction de leur âge. Cette logique de parcours échelonné, raisonné et accompagné doit permettre de ne plus lâcher les enfants et les adolescents dans le monde numérique sans soutien ni éducation. Elle doit permettre de sécuriser au mieux les enfants en les préparant et de les conduire vers une conquête progressive de leur autonomie numérique en protégeant tout particulièrement les plus jeunes des usages et pratiques inappropriés. La Commission propose des bornes d’âge repères, qu’il s’agira de réévaluer régulièrement pour tenir compte des avancées de la science, comme des enjeux de protection. Elle propose de renforcer la recommandation en vigueur de ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans aux écrans, et de déconseiller leur usage jusqu’à l’âge de 6 ans, ou tout au moins qu’il soit fortement limité, occasionnel, avec des contenus à qualité éducative, et accompagné par un adulte. Après 6 ans, il s’agit de tendre vers une exposition modérée et contrôlée, qui trouve sa juste place parmi des activités, qui se doivent d’être diversifiées et variées pour le développement des enfants et des adolescents. La Commission estime ainsi qu’il n’est pas opportun que les enfants disposent d’un téléphone portable avant l’âge de 11 ans, soit l’entrée dans le secondaire ; s’ils disposent d’un téléphone à partir de 11 ans, il est recommandé que celui-ci ne puisse pas être utilisé pour se connecter à Internet ; s’ils disposent d’un téléphone connecté à partir de 13 ans, il ne doit pas permettre d’accéder aux réseaux sociaux ni aux contenus illégaux ; à compter de quinze ans, âge symbolique de la majorité numérique, l’accès aux réseaux sociaux doit être limité à ceux pourvus d’une conception éthique [2].

1 Membres de la commission : Amine Benyamina, chef du département de psychiatrie et d’addictologie de l’Hôpital universitaire Paul-Brousse (coprésident du groupe) ; Servane Mouton, docteure en médecine, neurophysiologiste et neurologue (coprésidente) ; Jonathan Bernard, épidémiologiste à l’Inserm, et porteur d’un programme de recherche sur l’impact des écrans sur le développement des enfants ; Grégoire Borst, professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation, directeur du laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (CNRS) ; Axelle Desaint, directrice du pôle Éducation au numérique et d’Internet sans crainte chez Tralalere ; Florence G’sell, professeure de droit privé à l’Université de Lorraine et chercheuse associée à l’Institut des hautes études sur la justice (IHEJ), Marie-Caroline Missir, directrice générale de Réseau Canopé ; Catherine Rolland, cheffe de projet du GameLab de l’École polytechnique ; Grégory Veret, dirigeant de la société Xooloo ; Célia Zolynski, professeure agrégée de droit privé à l’École de droit de la Sorbonne.

Entre nuances et critiques

Catherine Salinier rapporte ainsi un article du Journal International de Médecine [6] qui met en cause cette tribune “catastrophiste” alors que la littérature scientifique sur le sujet ne permettrait nullement de conclure au “désastre sanitaire” qu’elle dénonce. Notre consœur partage aussi avec les membres du forum l’avis de François‑Marie Caron, référent écran de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA), pour lequel : “Les conséquences de l’usage des écrans sur le neurodéveloppement est loin de faire consensus. Les résultats sont discordants et de toute façon très faibles, expliquant la cacophonie actuelle […]. Certes, le temps passé devant les écrans chez les enfants de moins de 6 ans est du temps volé à des moments précieux d’interactions, de jeux ou d’exploration, essentiels au développement de l’enfant. De nombreuses études ont établi des corrélations entre un usage excessif des écrans et certaines difficultés, notamment dans le développement du langage […]. D’autres recherches montrent que tout dépend du type de contenu proposé, mais aussi – et surtout – de la manière dont les écrans sont utilisés. Par exemple, un programme de qualité, regardé avec un parent qui commente et interagit, peut atténuer, voire compenser certains effets négatifs. Les données scientifiques obtenues, notamment grâce à la cohorte ELFE regroupant près de 20 000 enfants nés en 2011, ont mis en lumière l’importance du contexte global de vie (la situation familiale, l’histoire migratoire, le niveau d’études en particulier maternel, le niveau socio­économique, la composition du foyer, ou encore les difficultés du quotidien), le temps d’écran seul devient un indicateur beaucoup moins significatif… Accuser uniquement le temps passé devant les écrans pour expliquer les retards de langage observés chez certains enfants de 3 ans, c’est passer à côté d’une réalité bien plus complexe (et moins flatteuse pour la France). Certains enfants exposés quotidiennement aux écrans grandissent dans un environnement très stimulant, avec des moments partagés, des jeux, des échanges […]. Bien plus que les écrans, ce sont les inégalités socioéconomiques qui sont responsables des différences de développement (en particulier du langage) et ce avant la rentrée à l’école.”

Principe de réalité ?

Michel Boublil rappelle ainsi la réalité de terrain : “Tout ce qui est écrit dans cette tribune est vrai, mais il y a un grand mais : Qui installe – parfois par nécessité – les jeunes enfants devant les écrans ? Des parents vulnérables, fragiles, dépassés par des enfants agités que seul l’écran peut calmer.” Notre confrère rapporte ainsi la consultation récente d’un enfant que sa mère installe devant son téléphone pour préparer le dîner – une mère dépressive en situation irrégulière, sans travail, qui ne supporte pas de s’occuper de son fils difficile – un enfant autiste dont les rituels sont insupportables. “Ces cas me font penser à la campagne pour le bon usage des benzodiazépines”, ajoute M. Boublil, qui rapporte les propos d’une patiente incapable d’arrêter sa consommation “il faudrait supprimer le malheur”. “Oui, dans les autres cas, avant 6 ans, c’est très mauvais, poursuit-il, mais un enfant qui regarde l’émission “C’est pas sorcier” 3 fois par semaine pendant 30 minutes parce qu’il aime les sciences n’est pas en danger ! Ces conseils parfaitement valables en général sont parfois difficiles à appliquer, sans parler du temps que les parents eux-mêmes passent devant leur écran…”

Les données de la littérature

Éric Osika défend pour sa part la position de la tribune. Pour notre confrère, il n’y a aucun effet positif des écrans sur le langage, comme certains l’affirment sans preuve scientifique. L’étude de Sheri Madigan publiée en 2020 dans le JAMA Pediatrics [7], souvent citée à ce sujet, est une méta-analyse, méthode connue pour agréger un peu tout de façon hétérogène, sans toujours prêter attention à la qualité des études. Les seules études pertinentes sur les contenus sont celles portant sur le programme télé Sesame Street, mais elles sont isolées et liées à un contexte américain particulier : celui d’enfants de 3 ans issus de milieux socioéconomiques défavorisés, avant l’entrée à l’école [8], et d’un programme éducatif unique au monde, jamais égalé. À noter qu’une fois scolarisés, Sesame Street n’apporte plus de bénéfice à ces enfants. Aucun autre programme ni tablette n’a fait la preuve d’une amélioration du langage. La problématique du coviewing est assez proche, explique Éric Osika. Les données les plus convaincantes, notamment issues de l’étude de Mendelsohn [9] indiquent que les interactions verbales parent-enfant lors du visionnage de programmes éducatifs (encore Sesame Street) sont associées à une amélioration du développement du langage, mais uniquement chez de très jeunes enfants (âgés de moins de 3 ans) issus de milieux défavorisés. Ce bénéfice ne repose pas sur l’écran lui‑même mais sur la capacité du parent à médiatiser activement le contenu, ce contenu hautement éducatif qui a disparu des écrans depuis longtemps… Rien donc qui puisse améliorer le rapport ­bénéfice­/­risque des écrans chez les enfants de moins de 6 ans au regard des études qui, dans les conditions d’utilisation les plus habituelles observées en France (contenu non choisi, de qualité médiocre, regardé seul sur des durées élevées), montrent des associations négatives avec les fonctions exécutives, la régulation émotionnelle, le sommeil et la vision, effet probablement encore sous-évalué. Dans ce contexte, conclut E. Osika, il ne semble ni excessif ni idéologique de défendre que les écrans, dans la pratique actuelle, n’apportent rien de bénéfique au développement du jeune enfant.

Pourquoi interdire ?

Si tous les professionnels de santé semblent s’accorder sur les effets néfastes des écrans chez les jeunes enfants et sur la nécessité d’en limiter l’exposition, faut-il pour autant les “interdire avant 6 ans” ? Pour C. Salinier, il est plus réaliste et plus raisonnable de mettre en garde les parents et les enfants et de travailler avec eux sur un usage raisonné des écrans en fonction d’autres paramètres (leur mode de vie, leur présence ou non à la maison, les autres activités de l’enfant, son développement, les programmes ou jeux regardés, leur usage à eux, etc.). Concernant “l’interdiction”, E. Osika apporte aussi des arguments fondés sur une lecture approfondie de la littérature : “La question de la portée des interdictions est une question centrale en santé publique”, explique‑t‑il. Pour l’Organisation mondiale de la santé, “les interdictions sont plus efficaces lorsqu’elles sont claires, socialement acceptées, et intégrées dans une politique globale de santé publique”. L’interdiction doit être débattue pour ne pas être contre-productive ; elle n’a de sens que si elle est accompagnée d’un effort d’éducation et de sensibilisation et mérite une réflexion approfondie. “Mais, observe E. Osika, pour le tabac, la violence routière ou l’alcool, elle a montré qu’elle pouvait amener un vrai bénéfice” [10]. Éduquer au numérique et interdire les éléments les plus toxiques aux plus vulnérables ne sont pas incompatibles. L’inadéquation des contenus a notamment été mise en évidence par une étude publiée en 2010 dans la revue Pediatrics [11] sur les vidéos visionnées sur YouTube par les tout-petits : seules 19 % des vidéos étaient adaptées à l’âge, 27 % contenaient de la violence physique, et 48 % comprenaient du contenu commercial. Le genre “jeu” était associé à un rythme plus rapide, à davantage de violence physique, plus d’éléments effrayants et davantage de contenu commercial, comparé à tous les autres types de vidéos. Le genre “informatif” était associé à plus d’objectifs d’apprentissage, un rythme plus lent et moins de violence physique par rapport aux autres vidéos. L’âge des enfants, entre 0 mois et 11,9 mois, comparé à la tranche 24 mois-35,9 mois, était associé à un contenu plus inadapté à l’âge et plus violent. Une autre étude montre que ces contenus destinés aux enfants contiennent autant de processus prédateurs pour capter l’attention (dits aussi dark pattern) que ceux destinés aux adultes. Les études sur les applications dites “éducatives” ne sont pas plus rassurantes. Les arguments développés par E. Osika permettent d’étayer les informations à apporter aux parents qui s’interrogent sur cette nouvelle recommandation. Mais, comme le précisent les signataires de la tribune qui a suscité le débat au sein du forum, “il ne s’agit cependant pas uniquement d’évincer les écrans mais aussi de créer un environnement favorable à la santé et à l’épanouissement de l’enfant. Il faut des interventions de guidance des parents visant notamment à développer leurs compétences psychosociales, et le déploiement de projets éducatifs dédiés dans les structures d’accueil. Il s’agit aussi de favoriser les activités alternatives telles que la lecture à voix haute, les jeux (libres, de société ou en plein air), les activités physiques ainsi que les activités créatives et artistiques. Autant d’initiatives qui permettraient de redonner du pouvoir d’agir aux adultes”.  ●

Références

1. Société française de pédiatrie. Les activités sur écrans ne conviennent pas aux enfants de moins de 6 ans : elles altèrent durablement leurs capacités intellectuelles, avril 2025 :. https://www.sfpediatrie.com/actualites/activites-ecrans-ne-conviennent-pas-aux-enfants-moins-6-ans-elles-alterent-durablement

2. Enfants et écrans : à la recherche du temps perdu, avril 2024 : https://www.elysee.fr/admin/upload/default/0001/16/fbec6abe9d9cc1bff3043d87b9f7951e62779b09.pdf

3. Humanité et Numérique : les liaisons dangereuses (coord. Dr S. Mouton). Apogée, 2023.

4. Li C et al. The relationships between screen use and health indicators among infants, toddlers, and preschoolers: a meta-analysis and systematic review. Int J Environ Res Public Health 2020;17(19):73-24.

5. Ha A et al. Digital screen time and myopia: a systematic review and dose-response meta-analysis. JAMA Netw Open 2025;8:e2460026.

6. Haroche A. Pas d’écran avant six ans : quand le catastrophisme se voit un peu trop. JIM, 2 mai 2025.

7. Madigan S et al. Associations between screen use and child language skills: a systematic review and meta-analysis. JAMA Pediatr 2020;174:665-75.

8. Zimmerman F et al. Associations between media viewing and language development in children under age 2 years. J Pediatr 2007;151:364-8.

9. Mendelsohn AL et al. Do verbal interactions with infants during electronic media exposure mitigate adverse impacts on their language development as toddlers? Infant Child Dev 2010;19:577-93.

10. Zeitoun JD. La grande extension : histoire de la santé humaine. Denoël, 2021.

11. Radesky J et al. Young children’s use of smartphones and tablets. Pediatrics 2020;146:e20193518.


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