Édito (1)
Messages à ramener à la maison (sans l’avoir quittée)
AMIE LECTRICE, AMI LECTEUR, IL EST DéJà TEMPS DE NOUS QUITTER. L’HEURE EST DONC VENUE DU TRADITIONNEL BILAN DE FIN DE CONGRèS DE CHICAG… EUH NON PARIS EUH NON… JE NE SAIS PLUS. QUE RAMENER à LA MAISON…
Amie lectrice, ami lecteur, il est déjà temps de nous quitter. L’heure est donc venue du traditionnel bilan de fin de congrès de Chicag… euh non Paris euh non… je ne sais plus. Que ramener à la maison (sans l’avoir quittée) ? Cette cuvée COVID a-t-elle été un moins bon cru en digestif ? Pas évident. Les cancers non colorectaux ont été moins gâtés qu’habituellement, mais il n’est pas du tout certain qu’il faille incriminer le Sars-Cov-2. L’œsogastrique est toujours dominé par le FLOT en adjuvant et les doublets fluoropyrimidine-platine en métastatique, le pancréas est toujours écrasé par le FOLFIRINOX en métastatique comme en adjuvant, le carcinome hépatocellulaire a été bouleversé par la combinaison atézolizumab-bévacizumab, et l’immunothérapie peine à émerger partout, hors de ce dernier. Le cancer…
Brève(s) (6)
Le nivolumab frappe à la porte du cancer à petites cellules… mais en phase II
D'après Leal T et al., abstr. 9000, actualisé
ECOG-ACRIN EA5161 est une étude de phase II randomisée évaluant le nivolumab (anti-PD-1) en combinaison avec le doublet platine-étoposide (PE) comme traitement de 1re ligne dans les CBPC métastatiques.160 patients atteints d’un CBPC diffus, avec un ECOG PS 0 ou 1, non prétraités ont été inclus. Ils ont été randomisés 1:1 pour recevoir du nivolumab 360 mg + PE tous les 21 jours pendant 4 cycles, puis du nivolumab en entretien 240 mg toutes les 2 semaines jusqu’à progression ou jusqu’à 2 ans maximum (bras A) ou PE tous les 21 jours pendant 4 cycles suivis d’une surveillance (bras B). L’irradiation cérébrale prophylactique (ICP) a été autorisée à la discrétion de l’investigateur. Le principal critère d'évaluation était la survie sans progression (SSP). Les critères secondaires comprenaient la SG, le taux de…
Étude randomisée de phase II RAMES : gemcitabine avec ou sans ramucirumab en 2e ligne du mésothéliome pleural malin avancé
D'après Pagano M et al., abstr. 9004, actualisé
Le ciblage de l’angiogenèse a été évalué dans plusieurs études chez les patients atteints de mésothéliome pleural malin (MPM). En 1re ligne, l’étude MAPS avec le bévacizumab a montré une amélioration de la survie globale (SG) et de la survie sans progression (SSP). Le ciblage par ITK de l’angiogenèse était aussi l’objet des études de phase III LUME-Meso, qui n’a pas atteint son objectif de SSP, et de SWOG0905 avec le cédiranib, qui améliorait la SSP et le taux de réponse. RAMES est une étude de phase II randomisée qui évalue en 2e ligne l’ajout du ramucirumab à la gemcitabine chez des patients atteints de MPM après sel de platine et pémétrexed. La randomisation (1:1) compare gemcitabine 1 000 mg/m2 i.v. J1 et J8 tous les 21 jours et placebo (bras A) ou ramucirumab 10 mg/kg i.v. J1, d’un cycle de 21 jours…
Et on reparle à nouveau de capécitabine en adjuvant !
cancer-du-sein-triple-negatif
D'après Wang X et al., abstr. 507, actualisé
À San Antonio, l’année dernière, une méta-analyse avait démontré l’intérêt de la capécitabine, en plus des chimiothérapies habituelles, afin de diminuer le risque de rechute et ainsi d’augmenter la survie globale des patientes avec un cancer du sein triple-négatif.Dans cette étude chinoise, il s’agissait de traiter des patientes, après une prise en charge standard (chirurgie/radiothérapie et chimiothérapie [les molécules utilisées n’ont pas été précisées]), par de la capécitabine dans un schéma dit métronomique (650 mg/m², 2 fois/jour, en continu) pendant 1 an. Ce traitement expérimental était comparé à une surveillance habituelle. L’objectif principal de cette étude était d’améliorer la survie sans rechute (SSR) à 5 ans (une amélioration de 12 % était visée).Ainsi, 443 jeunes patientes présentant un carcinome…
CBNPC localement avancé non résécable : vers l’immunothérapie continue, de l’induction à la consolidation ?
D'après Jabbour S et al., abstr. 9008, actualisé
Les résultats préliminaires de l’essai KEYNOTE-799 ont été présentés lors du congrès ; cet essai de phase II randomisé non comparatif a inclus des patients atteints de CBNPC localement avancé non résécable de stade III, avec 2 bras de traitement. L'étude était basée sur une association de pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines jusqu’à 17 cycles et de radiothérapie thoracique standard à la dose de 6 Gy en 30 fractions. Dans le 1er bras, une chimiothérapie par carboplatine + paclitaxel était administrée en induction pour 1 cycle, puis en concomitance de la radiothérapie pour 2 cycles ; dans le 2e bras, le schéma d’administration était identique mais avec l’association cisplatine + pémétrexed, uniquement pour des patients atteints de CBNPC non épidermoïde. Sur les 112 patients inclus dans le 1er bras, et…
Optimiser l’immunothérapie de consolidation après chimioradiothérapie dans le CBNPC localement avancé non résécable : essai BTCRC 16-081
cancer-du-poumon
D'après Yan M et al., abstr. 9010, actualisé
BTCRC 16-081 est un essai randomisé de phase II qui a évalué, chez 105 patients atteints de CBNPC localement avancé non résécable de stade III, après chimioradiothérapie, une consolidation par nivolumab seul (480 mg toutes les 4 semaines) ou associé à l’ipilimumab (nivolumab 3 mg/kg toutes les 2 semaines et ipilimumab 1 mg/kg toutes les 6 semaines) pendant une durée maximale de 2 ans. Les résultats préliminaires sur les 50 premiers patients ont été présentés lors du congrès. Le taux d’événements indésirables de grade ≥ 3 était de 32 % avec le nivolumab seul, et de 44 % avec l’association nivolumab + ipilimumab. Le risque de toxicité auto-immune de grade ≥ 3 était de 16 et 32 %, respectivement. Le taux de pneumopathies de grade ≥ 3 était de 20 % avec l’association nivolumab + ipilimumab. Ces données…
Expression de CEACAM5 et anticorps anti-CEACAM5 conjugué DM4 (SAR408701) : un nouveau couple thérapeutique gagnant dans les CBNPC non épidermoïdes prédominants étendus
D'après Gazzah A et al., abstr. 9505, actualisé
La molécule d’adhésion cellulaire antigène carcinoembryonnaire de type 5 (carcinoembryonic antigen cell adhesion molecule 5) (CEACAM5/CD66e) est une molécule d’adhésion intercellulaire exprimée de manière physiologique au niveau du tube digestif et des tissus hématopoïétiques, faiblement exprimée au niveau du tissu pulmonaire normal. Sa surexpression pathologique a été décrite au cours de différents cancers et son rôle dans la carcinogenèse implique : – une augmentation de l’adhésion cellulaire ; – une résistance à l’activité antiproliférative du TGFß ; – l’induction d’une tolérance immunitaire ;– et l’inhibition de la fonction des cellules NK.Dans un travail précédent, une expression forte (intensité 2+ dans ≥ 50 % des cellules) ou modérée (intensité 2+ dans ≥ 1 à 49 % des cellules) a été retrouvée…