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Le nouveau visage des infections à Mucorales

D’après Haider S et al., poster E0995, actualisé

Bien que l’augmentation du nombre de patients immunodéprimés ait provoqué au cours des 2 ou 3 dernières décennies une augmentation du nombre de mucormycoses, il s’agit toujours d’infections rares si bien que les données de larges séries de patients sont précieuses pour mieux documenter cette pathologie. S. Haider a présenté une analyse préliminaire du registre canadien CANMUS sur des données collectées rétrospectivement entre 2009 et 2020 sur 108 patients. Elles confirment le profil de la population atteinte de ce type d’infection dans les pays industrialisés avec 2 fois plus d’hémopathies malignes (51 %) que de diabète (25 %), et des atteintes principalement pulmonaires (43 %), beaucoup plus fréquentes que rhino-sinusiennes/orbitales/cérébrales (22 %) (tableau). Sur le plan mycologique, Mucor spp. était identifié plus fréquemment que Rhizopus spp. (35 versus 27 %). La moitié des patients ont été traités par chirurgie et antifongiques, 38 % ont reçu un antifongique seul. Le pourcentage de réponse clinique à 6 et 12 semaines était d’environ 30 % (figure 1). Le taux de survie globale à 6 semaines était de 66 %, identique à 12 semaines. Le taux de survie était plus faible chez les patients ayant reçu une greffe de cellules souches hématopoïétiques (HR = 2,24 ; p = 0,01), ou ayant été traités par une thérapie ciblée (HR = 1,64 ; p = 0,04) ; il était plus élevé chez les patients qui n’étaient pas porteurs d’une hémopathie maligne (HR = 0,44 ; p = 0,02) et chez ceux traités par amphotéricine B liposomale (HR = 0,57 ; p = 0,02) (figure 2)

Il est intéressant de constater l’évolution des infections à Mucorales dans les pays industrialisés. Elles concernent plus les patients d’onco-hématologie que les patients diabétiques, les localisations pulmonaires sont devenues beaucoup plus fréquentes que les sinusiennes, Mucor spp. semble prendre le pas sur Rhizopus spp. et surtout de nouveaux facteurs de risque pourraient émerger comme les traitements par immunomodulateurs et thérapies ciblées. Il faudra aller plus loin dans cette dernière analyse pour comprendre quels sont précisément les traitements qui, au sein de cette catégorie très vaste, représentent des facteurs de risque et en comprendre les mécanismes. 





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