L’impact de la SSc-PID n’est pas le même chez tous les patients. L’objectif de cette analyse complémentaire de l’étude SENSCIS était d’étudier le taux de déclin de la CVF chez les patients atteints de SSc-PID dans des sous-groupes fonction de la dyspnée rapportée par les patients au début de l’étude. Pour mémoire, l’essai SENSCIS a recruté des patients atteints de SSc-PID avec un premier symptôme hors Raynaud dans les 7 années précédant l’essai, une étendue de la fibrose ≥ 10 % au scanner et une CVF ≥ 40 % de la valeur prédite. Les patients ont été randomisés pour recevoir du nintédanib ou un placebo jusqu’à ce que le dernier patient atteigne la semaine 52. Dans cette analyse post hoc, le taux de déclin de la CVF (mL/an) sur 52 semaines a été évalué chez les patients avec ou sans dyspnée au début de l’étude (item…
Nouveau, renouveau, et progrès à venir

Nintédanib dans les SSc-PID : de nouvelles analyses de l’étude SENSCIS
Les variations de l’étendue de la fibrose interstitielle à 1 et 2 ans sont prédictives de la mortalité à long terme dans la SSc
Sclérodermie
Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) sont la principale cause de mortalité chez les patients atteints de sclérose systémique (SSc). Si la CVF est un indicateur majeur de la gravité de la PID de la SSc, le test sérique ELF et ses biomarqueurs constitutifs (HA, PIIINP et TIMP-1) ont montré une corrélation avec la CVF dans 2 grandes cohortes multicentriques indépendantes de 457 patients, mais aussi une corrélation avec l’âge. Cette étude a cherché à étudier la relation entre les biomarqueurs de l’ELF et l’âge dans une large population de témoins sains puis à identifier un modèle combiné clinique et de biomarqueurs afin de stratifier le risque de progression de la PID dans une cohorte longitudinale multicentrique de patients atteints de SSc. Le score ELF a été mesuré dans les sérums de 925 témoins sains…
La SSc est une maladie auto-immune hétérogène caractérisée par une fibrose cutanée et viscérale. Chez la plupart des patients atteints de SSc-PID, des organes autres que les poumons peuvent être également touchés. Dans cette analyse post hoc de SENSCIS, les auteurs ont étudié l’étendue de l’atteinte viscérale liée à la SSc au début de l’étude et l’effet du nintédanib versus placebo sur le taux de déclin de la CVF dans des sous-groupes en fonction de l’atteinte associée (gastro-intestinale supérieure, gastro-intestinale inférieure, cardiovasculaire (CV), vasculaire périphérique, musculaire, articulaire) (voir l'interview du Pr Allanore ci-dessous). Ils ont ainsi analysé le taux de déclin de la CVF (mL/an) sur 52 semaines dans ces sous-groupes avec et sans atteinte associée. Sur 576 patients, 97 % présentaient…
Lupus
La déplétion des cellules B par le rituximab (RTX), un Ac monoclonal anti-CD20, s’est avérée efficace dans le traitement du lupus érythémateux systémique (LES) dans des études ouvertes, mais n’a pas confirmé son efficacité dans 2 essais randomisés contre placebo. En plus de la déplétion des cellules B, le RTX augmente les taux de BAFF, ce qui a été associé à des poussées ultérieures de lupus. Dans cette étude, les chercheurs ont émis l’hypothèse que les taux élevés de BAFF après le RTX limitent l’efficacité de ce dernier dans le LES et qu’un Ac monoclonal anti-BAFF, le bélimumab, administré immédiatement après le RTX, pourrait représenter une stratégie thérapeutique intéressante. BEAT-LUPUS (Belimumab after B cell depletion in SLE) est un essai clinique de phase IIb d’une durée de 52 semaines, randomisé,…
Le traitement par l’Ac antirécepteur de l’interféron (IFN) de type 1, l’anifrolumab, a été associé à des améliorations cliniques de l’activité de la maladie sur le plan cutané et musculosquelettique chez des patients atteints de lupus érythémateux systémique (LES) dans l’essai de phase II MUSE et les essais de phase III TULIP. Les éruptions cutanées et l’arthrite étant les manifestations les plus courantes du LES, l’objectif de cette analyse complémentaire des études de phase III TULIP-1 et TULIP-2 réunies était d’évaluer l’effet de l’anifrolumab sur ces symptômes dans différents sous-groupes, comme cela a déjà été rapporté pour l’essai MUSE. Les résultats sur les rashs cutanés et sur l’arthrite ont été évalués à l’aide des domaines cutanéomuqueux et musculosquelettique du SLEDAI-2K (SLE disease activity index…
Le lupus érythémateux systémique (LES) actif pendant la grossesse est en principe associé à un mauvais pronostic obstétrical, mais il n’est toujours pas clair si la rémission ou l’état de faible activité de la maladie lupique (LLDAS ; Lupus low disease activity state) sont le meilleur objectif à atteindre à la conception. L’objectif de cette étude française prospective instaurée en 2014 était de déterminer les facteurs de risque au premier trimestre pour une issue défavorable de la grossesse. Les critères d’inclusion étaient : 1) femmes ≥ 18 ans inscrites à l’étude prospective GR2, 2) présentant un LES actif (critères SLICC), 3) et présentant une grossesse unique en cours à 12 semaines (une seule grossesse par patiente). Les auteurs ont utilisé les scores suivants : DORIS, DORIA, SLEDAI clinique = 0, LLDAS…
Myosites
La dermatomyosite (DM) est une maladie auto-immune chronique rare et systémique qui se caractérise par une éruption cutanée et une faiblesse musculaire proximale progressive.Les traitements actuels comprennent les corticostéroïdes, d’autres immunosuppresseurs et les immunoglobulines intraveineuses (IgIV). Cependant, aucun de ces traitements n’a été évalué dans des études randomisées et contrôlées de phase III. C’est l’objectif de l’étude ProDERM, qui visait à évaluer l’efficacité et la tolérance des IgIV chez les patients atteints de DM dans un essai clinique multicentrique international de phase III, en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo. L’essai consistait en une 1re période en double aveugle, contre placebo (16 semaines), au cours de laquelle des patients adultes atteints de DM certaine ou probable…
Vascularites
Les lymphocytes Th1 (T helper 1) et Th17 jouent un rôle dans la pathogenèse de l’artérite à cellules géantes (ACG). Les traitements actuels ciblent principalement l’axe Th17, laissant potentiellement une activité Th1 résiduelle. Le GM-CSF, un médiateur des cellules Th1 et Th17, est un facteur pathogène de l’ACG. L’objectif de cette étude de phase II était d’évaluer l’efficacité et la sécurité du mavrilimumab, un Ac monoclonal inhibiteur du récepteur GM-CSF, chez des patients atteints d’ACG active (démontrée par biopsie ou par imagerie, d’apparition récente (N/O) ou réfractaire (R/R)), versus placebo. L’activité de la maladie était définie par des symptômes d’ACG et une élévation de la vitesse de sédimentation (VS) des érythrocytes (> 30 mm/h) et/ou de la protéine C réactive (CRP) (≥ 1 mg/dL) dans les 6 semaines…
Syndrome de Sjögren
Le stimulateur des lymphocytes B (BLyS ou BAFF) est augmenté dans le syndrome de Sjögren primaire (SSP) et joue un rôle dans l’hyperactivité des lymphocytes B qui contribuerait à l’apparition de la maladie. Le bélimumab (BEL, Ac monoclonal anti-BLyS/BAFF) et le rituximab (RTX, anti-CD20) ciblent les cellules B par des mécanismes distincts et potentiellement complémentaires. Cette étude de phase II en double aveugle (voir l'interview du Pr Mariette ci-dessous) a randomisé 86 adultes atteints de SSP actif dans 4 bras de traitement, stratifiés en fonction des scores de l’indice d’activité de la maladie EULAR (ESSDAI) : de 5 à 12 ou > 12 = placebo (PBO ; n = 13) ; BEL/RTX (n = 24 ; BEL 200 mg s.c. par semaine jusqu’à la semaine 24 suivi d’un traitement hebdomadaire par PBO s.c. hebdomadaire jusqu’à la semaine…
Stratégies thérapeutiques actuelles et futures dans le syndrome de Sjögren
- Pr Xavier MARIETTE (Le Kremlin-Bicêtre)
Impact des immunosuppresseurs (notamment le rituximab) sur la Covid-19 chez les patients souffrant de RIC
- Pr Jérôme AVOUAC (Paris)




