Mise au point

Prévention – Prévention des troubles neurocognitifs : quel rationnel en 2021 ?

La littérature scientifique des 20 dernières années nous a montré que seules des interventions multimodales, médicopsychosociales et, peut-être, médicamenteuses, soutenues dans le temps, pourront diminuer significativement l'incidence de la maladie d'Alzheimer (MA) et des maladies apparentées en repoussant leur date théorique de révélation clinique. C'est donc une compétition entre la réserve neuronale et cognitive, d'une part, et le poids des colésions cérébrales, des comorbidités, de l'iatrogénie et de facteurs environnementaux délétères, d'autre part, qui fait loi à l'échelle individuelle. 12 facteurs modifiables sont maintenant recensés, ce qui porte à 40 % la part évitable de démence ou de trouble neurocognitif majeur, tel que cela a été revu récemment par la commission du Lancet [1]. Neuf facteurs étaient déjà décrits et validés en 2017 : un faible niveau d'éducation, l'hypertension, le diabète, le tabagisme, l'obésité, la sédentarité, l'hypoacousie ou la surdité, un faible niveau d'interaction sociale et la dépression. Nous pouvons maintenant en ajouter 3 : une consommation d'alcool excessive, la pollution de l'air et les traumatismes crâniens graves. ( ... )


 

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Liens d'intérêt

P. Krolak-Salmon déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.