Greffe de pancréas : où en sommes-nous en 2022 ?
- La prise en charge des patients atteints de diabète présente de nombreux défis et constitue une part importante des dépenses de santé à l'échelle mondiale. Une transplantation de pancréas réussie permet une restauration durable de la sécrétion endogène d'insuline chez les patients diabétiques, la stabilisation des complications dégénératives du diabète, l'amélioration de la qualité de vie et de la survie des patients. Ces bénéfices sont à mettre en balance avec la morbidité de l'intervention chirurgicale et les complications de l'immunosuppression. Cette revue décrit l'état actuel de la transplantation de pancréas, les indications, les résultats, les améliorations cliniques et chirurgicales, l'optimisation indispensable du greffon pancréatique lors du prélèvement ainsi que les innovations et orientations futures. Elle montre également la nécessité d'études randomisées multicentriques pour mieux définir l'efficacité, les risques et les bénéfices à long terme.
Liens d'interêts
L. Esposito déclare avoir des liens d’intérêts avec Astellas, Chiesi, Sanofi et Sandoz.
F. Buron, C. Wassner, F. Haidar, A. Sartorus, T. Prudhomme, J. Branchereau, L. Badet, E. Cuellar et T. Berney n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.
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Figure 1. Indications pour la greffe d’îlots et la transplantation pancréatique chez un patient DT1 (d’après le groupe de travail TREPID [16]).

Figure 2. Algorithme : critères de sélection des donneurs en état de mort encéphalique (SME) pour le prélèvement de pancréas en France (source : Agence de la biomédecine).

Figure 3. Incidence cumulée de décès (A) et de transplantations (B) chez les patients DT1 en France.

Figure 4. Activité de la transplantation pancréatique dans le monde (A) et en France (B) (source : Agence de la biomédecine).

Figure 5. Survie des patients après SPK entre 2005 et 2014.

Figure 6. Survie du patient et du greffon après SPK (greffe de pancréas (A) et greffe de rein (B)), PAK (C), PTA (D) entre 2005-2009 et 2010-2014.

Score | 2 | 1 | 0 | ||
---|---|---|---|---|---|
Glycémie à jeun (mmol/L) | ≤ 5,5 | 5,6-6,9 | ≥ 7,0 | ||
HbA1c (%) | < 6,1 | 6,2-6,9 | ≥ 7,0 | ||
Utilisation quotidienne d’insuline (UI/kg) | 0 | 0,01-0,24 et/ou d’antidiabétiques oraux | ≥ 0,25 | ||
Peptide-C stimulé | ≥ 0,3* | 0,1-0,29 | < 0,1† | ||
Résultat | Contrôle glycémique | Hypoglycémies | Succès | ||
HbA1c, % (mmol/mol) |
CGM, % temps dans la cible |
Hypoglycémies sévères par année | CGM, % temps < 54 mg/dL (3,0 mmol/L) | ||
Optimal | ≤ 6,5 (48) | ≥ 80 | Aucune | 0 | Oui |
Bon | < 7,0 (53) | ≥ 70 | Aucune | < 1 | Oui |
Marginal | ≤ valeur initiale | > valeur initiale | < valeur initiale | < valeur initiale | Non |
Échec | ≈ valeur initiale | ≈ valeur initiale | ≈ valeur initiale | ≈ valeur initiale | Non |
Fonction bêta | Peptide-C, ng/mL (nmol/L) | Insuline ou antidiabétiques oraux | |||
Optimal | Pas de critère | Non | |||
Bon | > 0,5 (0,17) stimulé ≥ 0,2 (0,07) à jeun |
Oui, quelle que soit la dose |
|||
Marginal | 0,3-0,5 (0,10-0,17) stimulé 0,1-0,2 (0,04-0,07) à jeun |
Oui, quelle que soit la dose | |||
Échec | < 0,3 (0,10) stimulé < 0,1 (0,04) à jeun |
Oui, quelle que soit la dose |
A
Le bêta-score, une mesure composite de la fonction des cellules bêta après la transplantation d’îlots, a une sensibilité limitée en raison de sa nature catégorique et nécessite un test de tolérance aux repas mixtes (MMTT).
* Si le peptide-C à jeun était de 0,3 nmol/L, alors le taux de peptide-C stimulé était supposé être de 0,3 nmol/L. † Si le peptide-C stimulé était de 0,1 nmol/L, alors un score global de 0 a été attribué.
B
D’après Landstra CP et al. J Clin Endocrinol Metab 2021;106(10):3049-59.