Dossier

Oméga-3 et dépression : mythes et réalités

  • Les oméga-3 impliqués en cas de dépression sont presque exclusivement l'EPA et le DHA. L'apport alimentaire est assuré par les poissons, principalement gras. Les compléments alimentaires et médicaments sont constitués soit de triglycérides, soit d'esters éthyliques.
  • Dans le cadre de la dépression, les oméga-3 ont été largement mis à profit. Or, les cibles spécifiques (humeur, tristesse, stress, dépression majeure réelle, etc.) n'ont pas été suffisamment définies dans la plupart des études, ce qui explique la diversité des résultats.
  • Ne pas confondre prévention avec traitement soit de symptômes, soit de la maladie elle-même. D'autre part, les oméga-3 augmenteraient l'efficacité thérapeutique (antidépresseurs, voire antipsychotiques), permettant par exemple d'en diminuer les doses.
  • Certaines formes particulières méritent d'être distinguées : dépression post-partum, dépression de l'enfant, de la personne âgée, infarctus chez les déprimés, tentative de suicide.
  • Selon de nombreuses études, l'absence de résultats de la prise d'oméga-3 est très probablement la conséquence de l'emploi de doses trop faibles, situées en dessous des recommandations nutritionnelles (qui sont de 500 mg pour l'EPA + DHA, soit 250 mg de chaque). Or, de même que dans le domaine cardiovasculaire, les doses exerçant des effets pharmacologiques doivent être nettement supérieures.

Sur le plan nutritionnel et biochimique, la famille oméga-3 est constituée de 4 éléments principaux. L'acide alpha-linolénique (ALA) est le précurseur immédiat de l'acide stéaridonique (notamment présent dans l'huile de pépin de cassis). Après lui, dans la chaîne métabolique et chimique, se trouve l'acide timnodonique (ou EPA, acronyme anglo-saxon d'acide eicosapentaénoïque) ; il participe à l'efficacité des huiles de poissons dans le cadre de la prévention et du traitement de certaines maladies cardiovasculaires, entre autres. Sans être indispensable,…

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