Dossier

Quand l'iode n'est plus efficace : les tumeurs réfractaires

  • Les antiangiogéniques constituaient jusqu'à récemment le traitement de référence des cancers thyroïdiens métastatiques ou localement avancés réfractaires à l'iode. Mais, depuis peu, de nouveaux traitements ciblés sur des altérations moléculaires rares (notamment les réarrangements ou fusions de gènes) et d'autres stratégies thérapeutiques, telles que la redifférenciation ou l'immunothérapie, sont venus compléter les perspectives thérapeutiques. La recherche des altérations moléculaires par un séquençage tumoral fait donc partie du parcours de soins des patients atteints d'un cancer thyroïdien réfractaire à l'iode métastatique progressif, au même titre que les autres examens biologiques et morphologiques. Le réseau français ENDOCAN/TUTHYREF permet une prise en charge spécialisée multidisciplinaire de ces patients.

Selon le dernier rapport épidémiologique de l'INCa, en 2018, le taux d'incidence des cancers thyroïdiens de souche folliculaire était de 12 pour 100 000 habitants par an en France, avec une prédominance féminine (75 %) soit 10 665 nouveaux cas par an. La grande majorité de ces cancers est ­d'excellent pronostic, ils sont traités avec succès par la chirurgie thyroïdienne, avec ou sans administration post­opératoire d'iode 131 (irathérapie ou IRA) et traitement par lévothyroxine [1]. Environ 10 % des patients vont développer des métastases. Parmi eux, un tiers vont pouvoir être traités, voire guéris…

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Liens d'intérêt

J. Hadoux déclare avoir des liens d’intérêts avec IPSEN, AAA, Roche, Lilly, PharmaMar, EISAI.

C. de la Fouchardière déclare avoir des liens d’intérêts avec Amgen, Astra-Zeneca, Bayer, Bristol-Myers Squibb, Daïchi-Sankyo, Eisai, Incyte, Ipsen, Lilly, Merck, MSD, Pierre Fabre Oncologie, Roche, Servier.